La 74e session du comité regional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, prévue du 26 au 30 août à Brazzaville, permettra, entre autres, d'élire le successeur du Dr Matshidiso Moeti à la tête de la direction régionale de cette institution onusienne.
Accompagné du ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, la directrice de l'OMS pour l'Afrique est allée faire ses adieux au president du Sénat, Pierre Ngolo, le 2 août à Brazzaville. Matshidiso Moeti a passé plus de 15 ans au Congo dans des fonctions différentes, notamment conseillère régionale et adjointe de son prédécesseur avant d'occuper le poste de directeur régional pendant près de 10 ans. « Malgré tous les problèmes que nous avons eus, surtout les pandémies, nous avons bien travaillé avec le leadership politique en Afrique y compris l'Union africaine, les ministres et les partenaires pour contribuer à l'amélioration de la santé des Africains. Je crois qu'avec notre équipe, nous avons eu plusieurs initiatives qui ont appuyé et proposé quelques idées, des approches pour accélérer l'amélioration de la santé et pour mieux se préparer pour les prochaines pandémies », a-t-elle expliqué à la presse. Elle a précisé que pendant ses deux mandats, l'organisation a su mobiliser des ressources en travaillant avec des partenaires qui soutiennent et financent la santé et le développement sanitaire en Afrique.
La Botswanaise qui s'apprête à quitter le Congo en début d'année prochaine dit avoir mis la région sur la bonne piste pour mieux préparer les stratégies afin d'appuyer les gouvernements. « Je viens de l'Afrique australe, je me sens vraiment chez moi au Congo avant de quitter Brazzaville où j'ai passé de bons moments de collaboration avec le gouvernement et mes collègues. J'ai passé 15 ans de beaucoup de plaisir, j'ai appris beaucoup sur les coutumes du Congo qui ne sont pas très loin de celles de chez moi. C'est avec ce sentiment mixte que je vais quitter ce pays en fin janvier de l'année prochaine », a commenté le Dr Matshidiso Moeti.
Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, de son côté, a rappelé que les assises de Brazzaville permettront d'examiner plusieurs thématiques de santé. Il s'agit, entre autres, de faire le point d'étape de l'avancement de la santé dans les 47 pays membres et des échanges sur les grands problèmes tant au niveau mondial que régional. « Vous savez que le monde a été secoué par la pandémie à coronavirus, à laquelle nous n'étions pas bien préparés. L'humanité entière a tiré les leçons de cette maladie, aujourd'hui l'orientation générale de l'OMS est de se préparer pour faire face à d'autres éventuelles pandémies.
Le Sénat est une institution importante de prise de décisions concernant les lois qui régissent nos activités dans le domaine de la santé. Donc, il est tout à fait normal que le Sénat soit informé du contenu et de l'organisation de cette session. C'est pourquoi nous sommes venus rendre compte au président du Sénat, surtout que cette session aura la particularité de discuter des grandes problématiques liées aux questions de santé », a-t-il conclu. Il a invité les jeunes à participer à la marche qui va être organisée le 25 août, en prélude à cette session.