Quinze étudiantes en licence 3 et master 1 des universités Marien-Ngouabi et Denis-Sassou-N'Guesso ont pris part à la première édition du camp d'entraînement pour les jeunes filles scientifiques dénommé « Bootcamp for scientific girls », du 30 juillet au 1er août à Brazzaville, sous le patronage du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique.
La première édition du « Bootcamp for scientific girls » intègre les activités de sensibilisation et de renforcement des capacités des jeunes filles dans les métiers de sciences. Les travaux théoriques avec des cas pratiques ont porté sur les énergies renouvelables, les sciences numériques, l'entrepreneuriat innovant, la recherche de financements, entre autres.
« L'objectif a été de doter durablement les étudiantes sélectionnées des connaissances transversales à leur cursus initial afin de les aider à tenir sur le long terme dans les filières scientifiques et dans l'exercice des métiers de sciences dans leur diversité », a expliqué Véronique Douniama, enseignante à la Faculté des sciences et techniques de l'Université Marien-Ngouabi, donnant lecture du rapport final de ce bootcamp animé par la section nationale de l'Organisation des femmes et la science pour le monde en développement.
Les jeunes filles bénéficiaires sont sorties de cette formation davantage épanouies avec de nouveaux horizons à l'esprit. « Nous avons vécu une expérience exceptionnelle ayant cultivé en nous l'esprit scientifique selon les différents profils de chacune d'entre nous », a expliqué Sagesse Pandi Tchicaya, une des participantes. Elle a, par ailleurs, souligné que cette expérience a affermi leur choix pour la science en changeant leur perception des préjugés rencontrés dans la vie académique en tant que jeunes filles scientifiques.
Il convient de souligner que le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique a organisé la première édition de ce camp d'entraînement scientifique avec l'appui de l'ambassade des Etats-Unis. « Nous sommes engagés à créer un écosystème pour une communauté scientifique inclusive et diversifiée à travers ce genre d'initiative », à en croire le conseiller aux Affaires publiques de l'ambassade des Etats-Unis au Congo, Éric Elliot. Selon le diplomate, il est question de réunir les conditions pour permettre à la jeunesse congolaise, féminine notamment, d'apporter une contribution significative à la communauté.
Il faut oser
Dans son mot de clôture du bootcamp, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, le Pr Delphine Edith Emmanuel, a évoqué le triptyque : regrouper-oser-soutenir. Une manière pour elle d'insister sur la nécessité de regrouper davantage des jeunes filles et femmes de sciences qui, à leur à tour, doivent oser se faire une place importante dans les domaines scientifiques. Le soutien, comme le fait l'ambassade des Etats-Unis et l'Unesco, entre autres, consiste pour les partenaires à apporter leur pierre à l'édifice.