Congo-Brazzaville: Incivisme - L'administrateur-maire de Ngoyo s'insurge contre les profanateurs des tombes

Genest Wilfrid Paka Banthoud, administrateur-maire de Ngoyo, à Pointe-Noire, a effectué, le 1er août en compagnie des chefs de quartier et des représentants des administrations de l'urbanisme et de l'environnement installés dans sa circonscription administrative, une descente dans certains cimetières familiaux de Ngoyo en proie depuis un certain temps aux actes immoraux et inciviques perpétrés par des citoyens véreux.

Dans les cimetières de Tchimbambouka, de Nanga, Djeno ou Côte matève, le constat est désolant. Certains citoyens véreux continuent d'autoriser des enterrements dans ces lieux alors que la plupart ne sont plus en capacité de servir de repos des âmes à cause de leur vétusté et de leur saturation. Ainsi certaines familles, propriétaires de ces lieux, vendent à la population éplorée des allées, couloirs et même des abords des voies publiques. Ce qui pose un réel problème aux citoyens qui viennent pour le dépot des gerbes de fleurs sur les tombes de leurs défunts ou se recueillir. Des cimetières sont même profanés, laissant à l'air libre les linceuls.

Un comportement plus que blâmable qui a conduit l'administrateur-maire de Ngoyo à réagir. « Nous avons été alertés par certains citoyens de notre arrondissement sur ce phénomène qui prend de l'ampleur dans notre arrondissement et avons décidé de venir constater ces faits sur le terrain. Puisque nous avons la responsabilité de veiller sur l'observation des mesures d'assainissement non seulement sur les abords des rues et des avenues, mais aussi dans les lieux où la santé de la population peut être menacée comme c'est le cas dans les cimetières, d'anticiper et de parer à toute éventualité d'épidémies ou pandémies du fait de la non observation des mesures d'hygiène, d'insalubrité...Nous ne pourrons laisser ces comportements perdurer dans notre arrondissement», a dit le maire de Ngoyo. « Dans notre tradition bantoue, le cimetière est sacré. Et tout ce qui est sacré doit être respecté et préservé puisque dans ces cimetières reposent les âmes des défunts parents », a-t-il ajouté.

%

Des décisions fermes et rigoureuses doivent être prises pour enfreindre ce phénomène afin qu'il ne fasse pas tache d'huile, a t-il martelé. « Nous allons écrire à la présidente du Conseil départemental et municipal de la ville qui a le pouvoir de prendre des délibérations d'appuyer la décision que nous allons prendre, celle de fermer au public les cimetières de Nanga, Djeno, Tchimbambouka, Côte matève. Il faut que des décisions soient prises pour que ce phénomène s'arrête. Surtout que dans les environs de ces cimetières sont présents des puits d'eau qui reçoivent toutes les eaux de ruissellement, des élevages et aussi des cultures maraîchères sans oublier des établissements scolaires privés, etc... », a-t-il poursuivi.

Une séance de travail réunissant les familles, propriétaires terriens et les administrations concernées par la question sera organisée dans les meilleurs délais, a conclu le maire de Ngoyo.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.