Le Professeur Amsatou Sow Sidibé en a fait une de ses priorités, dès sa nomination, le Forum du justiciable l'appelle à en faire une «mission principale». Le Comité sénégalais des droits de l'homme (CSDH) rétrogradé en décembre 2012, du Statut A au Statut B, sa nouvelle présidente est invitée à faire focus sur la reconquête de ce Statut A du comité, pour se conformer aux Principes de Paris.
Dans un contexte de pleine turbulence caractérisée par des violences pré-électorales liées à la troisième candidature de l'ancien président Abdoulaye, suite aux «émeutes» dites de l'électricité des mois plus tôt, entre autres, le Sénégal a perdu son Statut A, classé désormais dans le Statut B, en matière de promotion et de protection des droits de l'homme en 2012, pour non-respect de certaines recommandations formulées en 2007 et en 2009 et conformité aux Principes de Paris. Cette déchéance qui avait été perçue comme une humiliation notamment par des défenseurs des droits humains, dure depuis bientôt 12 ans. C'est pourquoi la nouvelle présidente du Comité sénégalais des droits de l'homme est invitée à faire de la reconquête du Statut A du Sénégal une mission principale.
«Rétrogradé en décembre 2012, entraînant ainsi la perte de son Statut A, la nouvelle présidente du Comité sénégalais des droits de l'homme (CSDH), Amsatou Sow Sidibé, doit travailler dans le sens de reconquérir le statut A du comité. Sa mission principale doit être le recouvrement du Statut A du comité. Un statut qu'on avait perdu en 2012, parce que tout simplement, nous n'avions pas respecté certaines recommandations formulées en 2007 et en 2009, ainsi que l'évolution tracée par les Principes de Paris, notamment par rapport aux ressources financières, juridiques et humaines. Ce qui est inadmissible pour une institution nationale de promotion et de protection des droits de l'homme. Le statut du comité sénégalais des droits de l'homme doit être conforme aux Principes de Paris», indique le Forum du justiciable, dans une déclaration de presse.
Pour Babacar Ba et Cie, du Forum du justiciable, «de ce fait... la présidente Amsatou Sow Sidibé à faire focus sur la reconquête du statut A du comité. Elle doit laver l'affront d'une humiliante rétrogradation du statut A au statut B. Ceci doit être sa seule et unique mission pour le moment. Tout autre acte serait superflu. Elle doit en faire un sacerdoce. Il urge que ledit Comité retrouve ses lettres de noblesse. Et cela doit impérativement passer par la reconquête du statut A. Nous encourageons vivement le Professeur Amsatou Sow Sidibé à travailler d'arrache-pied et de tout mettre en oeuvre pour y arriver. L'honneur du Sénégal est en jeu».
Déjà, dès sa prise de fonction, Pr Amsatou Sow Sidibé a classé rang de priorité la reconquête du Statur A du CSDH. Invité à la télévision nationale pour décliner, entre autres, sa feuille de route, elle a réitéré cette volonté. Il s'en est suivi des rencontres avec différents acteurs notamment oeuvrant pour le respect des droits et libertés dont Boubacar Sèye de Horizon sans frontières (spécialisé dans la migration) et Alioune Tine d'Africajom Center, par ailleurs, ancien président du CSDH.
Le Comité sénégalais des droits de l'homme a été créé en 1970 pour soutenir les idéaux des Nations Unies exprimés dans la Charte Internationale des Droits de l'Homme. Suite à la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies A-48-632 et à la Déclaration de la première Conférence nationale des institutions nationales des droits de l'homme en 1996, il a été jugé nécessaire de renforcer le statut du Comité, ce qui a été formalisé par le décret n° 93-141 du 16 février 1993.
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