Le gouvernement nigérian semble choisir la méthode dure face au mouvement #EndBadGovernance. Pour ce troisième jour de manifestation, la police et l'armée ont quadrillé complètement Abuja, la capitale fédérale. Et après avoir essuyé des énièmes tirs de gaz lacrymogène, les manifestants ont abandonné le terrain. La police du Nigeria a annoncé samedi avoir arrêté près de 700 personnes lors des deux journées de manifestations. Le président Bola Tinubu s'adressera lors d'un message à la nation diffusée sur les chaines de TV et Radio, et sur les médias en ligne ce dimanche 4 août 2024 à 7h00 du matin, heures locales,
Des véhicules blindés en face des axes menant aux deux chambres parlementaires, à la Cour suprême et le Palais de la présidence. Un déploiement ostensible d'hommes en uniforme dans tout le coeur d'Abuja. Le message est clair : les autorités ne laisseront pas le mouvement
#EndBadGovernance prospérer dans la capitale fédérale.
Aujourd'hui, les plus gros effectifs étaient ceux de la police. Mais les militaires sont aussi désormais missionnés pour s'assurer, selon le chef d'état-major de l'armée, Christopher Musa, « que le désordre ne gagne pas le Nigeria ».
Une poignée de militants de Endbadgovernance a bien tenté de se regrouper ce matin au Stade National d'Abuja. En début d'après-midi, ces rares manifestants ont reçu une nouvelle fois du gaz lacrymogènes.
Les derniers récalcitrants ont quitté les lieux après avoir entendu quelques tirs à balles réelles. Aussitôt, les forces de sécurité ont repris complètement le contrôle des abords du Stade Moshood Abiola.
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