Au nord du Mali, la ville de Niafunké, dans la région de Tombouctou, accueille, depuis avril, des milliers de déplacés dont le nombre ne cesse d'augmenter chaque jour. La filiale belge de MSF Afrique est l'une des rares ONG à apporter assistance à ces déplacés.
Les déplacés fuient des affrontements qui s'intensifient entre des groupes armés non étatiques et l'armée malienne, selon l'ONG Médecins sans frontière. La filiale belge de MSF Afrique est l'une des rares ONG à apporter assistance à ces déplacés. Joint par Tiemoko Diarra de RFI mandenkan, El Hadji Ali Ouattara, conseiller humanitaire MSF à Tombouctou, revient sur les besoins de ces déplacés.
« On avait environ 2 000 personnes - majoritairement des femmes et des enfants - qui ont été reçues sur place par les autorités locales de Niafunké. MSF a donc porté assistance et appui aux autorités locales en mettant en place immédiatement un poste de Santé pour prendre en charge ces populations. Et donc, nous avons eu à améliorer les conditions d'hygiène. Nous avons mis en place des latrines, des points d'eau. Nous avons aussi distribué des kits, par exemple de marmites de cuisine, car toutes ces personnes ont tout laissé derrière elles. »
« À partir du mois de juillet, la population déplacée est passée à 4 000. Donc, aujourd'hui, nous sommes dans une situation où on a des personnes qui ont d'autres besoins et qui ne sont pas totalement couverts comme une assistance en termes de nourriture, en termes aussi d'abris, mais également d'une assistance en soins de santé mentale. Et c'est vrai que les populations, elles-mêmes aussi, demandent vraiment qu'il y ait la paix et qu'elles puissent retourner dans leur lieu de vie », alerte El Hadji Ali Ouattara, conseiller humanitaire MSF à Tombouctou.
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