La société civile de la province du Maniema a accusé samedi 3 août, les autorités provinciales de négligence et de corruption dans l'octroi des autorisations de navigation, quelques jours après le naufrage d'une baleinière au beach Kambole dans la ville de Kindu, dont le bilan provisoire vient d'être revu à la hausse le même samedi. Il est passé de 25 à 36 morts, selon le gouverneur de province.
Pour la société civile du Maniema, ce nouvel accident qui survient deux mois seulement après celui enregistré au niveau de la chute de Kamimbi, et causé la mort et la disparition de plus de 100 personnes, fait preuve de cette négligence.
Le président de cette structure citoyenne, Stéphane Kamundala, condamne « l'indifférence du Gouvernement central et de la Présidence de la république face à ce drame qui a coûté la vie à plusieurs Congolais ».
Il affirme qu'il est inadmissible et intolérable que la vie des citoyens soit prise avec beaucoup de légèreté par les services spécialisés « corrompus », qui autorisent aux propriétaires des bateaux, des baleinières et pirogues motorisées ou celles en pagaye, d'embarquer les passagers, en violation flagrante des lois et règlements techniques de navigation intérieure.
« Tout ceci est la conséquence certes de la démission de l'Etat de façon générale, et de l'inattention, de l'indifférence des autorités au niveau central envers la province du Maniema en particulier », dénonce M. Kamundala, qui fustige également le fait que le Gouvernement n'a pas adressé de message de condoléances aux familles éprouvées, ni diligenté des enquêtes pour que les responsables de ces drames à répétition puissent répondre devant la justice, comme cela a été le cas avec les auteurs présumés des incidents survenus lors du concert du musicien gospel Mike Kalambay au stade des Martyrs, il y a quelques jours.