Le Programme alimentaire mondiale PAM, a échangé samedi 3 août avec une trentaine de journalistes du grand Nord-Kivu à Beni.
Au cours de cet échange, Claude Kalinga, chargé de communication de ce programme de l'ONU en RDC, leur a signifier que la méconnaissance du travail des humanitaires par les communautés impacte négativement la réalisation de leurs activités sur le terrain, avec notamment des cas de désinformation et de fausses rumeurs distillées à travers les réseaux sociaux.
M. Kalinga en veut pour preuve, l'attaque des humanitaires il y a quelques jours à Lubero. Selon lui, est temps de conjuguer les efforts et mettre ensemble des mécanismes pour pouvoir barrer la route à ces rumeurs qui perturbent le travail des humanitaires et qui font plusieurs victimes même parmi les journalistes.
« Nous avons dernièrement eu à déplorer ce qui s'est passé à Lubero où les humanitaires ont été attaqués et aujourd'hui dans cette zone, les humanitaires n'ont plus accès et la situation est devenue très difficile sur le terrain ».
C'est dans ce cadre qu'il plaide pour l'accompagnement médias locaux, dont la voix portent haut.
« Il faut que les médias comprennent et accompagnent les humanitaires dans le travail qu'ils sont en train de faire en faveur des personnes les plus touchées », a recommandé Claude Kalinga.
Les médias qui sont suivis par plusieurs personnes, doivent savoir exactement quelles sont les activités que le PAM mène dans la zone, et en faveur de qui.
Dans un environnement comme celui-ci, il y a beaucoup de rumeurs qui circulent. Notamment dans les réseaux sociaux, il y a la désinformation », a-t-il fait remarquer.
Deux personnes avaient été tuées après que des jeunes ont attaqué un convoi humanitaire, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, au village Kavunano, territoire de Lubero. Selon des sources locales, ce convoi humanitaire se rendait de Lubero à Beni, en passant par Butembo.
Des jeunes non encore identifiés avaient érigé des barricades pour contrôler les usagers de la route, face à l'avancée des rebelles du M23 vers la ville de Butembo. Et sur base des rumeurs et la désinformation, ces humanitaires étaient assimilés aux collaborateurs des M23.