Plus de cinq cents civils ont été tués en l'espace de deux mois dans différentes attaques des groupes armés dans le nord du territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Ce bilan a été révélé lors d'une rencontre tenue samedi 3 août à Butembo et à laquelle ont pris part des chefs coutumiers, des acteurs de la société civile et des notables de l'axe Butembo-Mangurejipa.
« Condamnons avec la dernière énergie le massacre de plus de cinq cents personnes sans défense à l'intervalle de deux mois, malgré la présence de plusieurs groupes armés se disant Wazalendo, et des pertes des biens énormes de la paisible population », a fustigé le chef coutumier du groupement Bakika, Eugene Viringa Mayani, qui lisait la déclaration finale de cette rencontre.
A l'issue des échanges, les participants ont également recommandé le départ de tous les groupes armés actifs dans la zone de Mangurjipa.
Ils appellent le Gouvernement à renforcer les effectifs militaires dans la zone, que déserte sa population à cause de la persistance de l'insécurité et demandent aussi aux autorités, de disponibiliser des fonds pour un enterrement digne et sécurisé des victimes, « dont la plupart des corps gisent encore sur le sol ».
Lors de cette rencontre, les participants ont également plaidé pour plus de sécurité pour tous les leaders locaux, qui sont en proie aux menaces de ces groupes armés.