Ile Maurice: JO 2024 - Les kitesurfeurs mauriciens Jean de Falbaire et Julie Paturau à Paris à force de persévérance

Aux Jeux olympiques de Paris 2024 débutent ce 4 août les épreuves de kitesurf : des courses sur une planche avec une voile libre. Et ça se passe à Marseille jusqu'au 8 août, en plusieurs phases de régates. Parmi les 40 qualifiés, deux représentants de l'île Maurice espèrent déjouer les pronostics malgré des moyens moins importants que les grandes nations dans ce qu'ils comparent à la « Formule 1 » de la voile. RFI les a joints durant leur préparation dans le sud de la France.

À pleine vitesse, plus de 70 kilomètres/heure sur une planche d'1 mètre 50 de long, Jean de Falbaire plane au-dessus de l'eau grâce à son foil, un aileron d'1 mètre 10. Le triple champion d'Afrique de 26 ans a débuté le kitesurf à 9 ans à la Pointe d'Esny, au sud-est de Maurice, où il préférait scruter le vent que patienter sur les bancs de l'école.

« Le lagon est magnifique, j'étais vraiment un enfant de la mer, raconte-t-il. Je ne supportais pas d'être à l'école quand il y avait du vent ou quand il faisait beau. C'est une énorme sensation, c'est assez spécial, ça va hyper vite, c'est une sensation de glisse exceptionnelle. Je me remets en tête aussi d'où je viens et pourquoi je fais ça, et ça me remotive ».

« Ça va montrer au gouvernement mauricien que c'est possible »

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Si chaque athlète concourt avec le même matériel aux JO, ils ne bénéficient pas des mêmes moyens le reste de l'année, ce qui rend la tâche délicate pour les nations moins argentées comme Maurice.

Dans le sillage de Jean de Falbaire, Julie Paturau, 23ans, a conjugué ses études de kiné en Australie avec le kitesurf de haut niveau : la voilà aux portes du rêve. « C'est un sport qui coûte très très cher, rappelle-t-elle. Donc, c'était vraiment quatre ans de bataille pour trouver des sous à droite à gauche, mais pas de super coach, pas de bateau. C'était que par nous-même. Donc, on part avec un désavantage, mais j'espère que ça va vraiment donner envie aux jeunes et que ça va montrer au gouvernement mauricien que c'est possible, parce qu'on a quand même des lagons magnifiques ».

Les Mauriciens devront marquer un maximum de points pour s'extraire du peloton au terme d'une quinzaine de régates disputées sur trois jours. La moitié des 20 qualifiés pourront jouer la médaille le 8 août, lors de la phase finale.

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