En Centrafrique, dans un document, daté du 26 juillet, qui circule sur les réseaux sociaux depuis ce dimanche 4 août, le général Ali Darassa Mahamat chef d'état-major de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) déclare mettre fin à toutes les hostilités sur toute l'étendue du territoire centrafricain.
La CPC, mouvement politico-militaire, regroupe plusieurs factions et groupes armés entrés en rébellion contre le gouvernement. Si le document a bien été authentifié, il ne fait pas l'unanimité au sein de la coalition.
Dans le maquis ou en exil depuis 2020, certains dirigeants de la CPC dont le général Ali Darassa Mahamat se disent ouverts à des pourparlers avec le gouvernement centrafricain « afin de ramener la paix et la cohésion sociale » dans le pays. C'est en tout cas le sens d'un communiqué de presse de la Coalition des patriotes pour le changement qui circule sur les réseaux.
Joint au téléphone par RFI, Aboubakar Sidick Ali, l'un des porte-parole civils du mouvement, confirme l'authenticité de ces déclarations et déclare que « tout combat n'exclut pas de discuter avec l'ennemi ».
Mohamadou Bello Saidou, porte-parole militaire du mouvement, abonde dans le même sens et parle « d'un geste de paix ». Selon lui, « c'est aujourd'hui au gouvernement de montrer qu'il est disponible » à des discussions.
D'autres voix au sein de la CPC se disent surprises par cette initiative. Un autre cadre civil affirme que le Conseil des sages de la coalition ne s'est pas prononcé sur le document et s'étonne, par conséquent, de le voir circuler.
Bien qu'il prône la paix, ce document n'est pas consensuel à tous les membres de la CPC.