Quatre femmes ont été condamnées et arrêtées pour achats de parrainages qu'elles collectaient pour le compte d'un rappeur candidat à la présidentielle. Mercredi, c'était deux directeurs de campagnes d'un autre candidat qui ont été mis sous mandat de dépôt pour falsification de parrainages d'un autre candidat, l'homme politique et propriétaire d'un site d'information, Nizar Chaari. Il a nié avoir voulu acheter des parrainages et a dénoncé, avec une dizaine d'autres candidats, des difficultés pour présenter leur candidature.
Cette semaine, des sanctions très sévères sont tombées pour des femmes accusées d'acheter des parrainages pour un candidat. Les peines vont de deux à trois ans de prison et dix ans d'interdiction de vote. Un contexte délétère auquel s'ajoute de nombreuses difficultés pour les candidats pour présenter leur dossier de candidature.
Deux ont jeté l'éponge faute d'avoir pu faire une procuration pour faire les démarches, les deux opposants politiques Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi emprisonnés et sans procès depuis plus d'un an. Les avocats de l'opposante Abir Moussi également emprisonnée, qui n'arrivaient pas à obtenir son extrait de casier judiciaire ni le formulaire de parrainages, ont quand même déposé son dossier de candidature à l'Instance électorale samedi 3 août 2024 dans la matinée.
Un dossier incomplet accompagné d'un recours en justice pour dénoncer le fait du prince, à savoir un blocage administratif qui engage un cas de force majeur. L'Instance électorale tente de se défendre de toute discrimination envers les candidats, parlant d'objectivité et de respect des conditions électorales établies par la constitution. L'un des membres de l'Instance a ajouté que 80% des candidats ont réussi à obtenir leur extrait de casier judiciaire contrairement aux difficultés d'obtention dénoncées par certains.