Seychelles: Les peines pour braconnage d'espèces protégées, au pays, vont être plus strictes

Les sanctions pour le braconnage et le commerce d'animaux et d'oiseaux sauvages aux Seychelles ont été augmentées grâce à un amendement à la loi sur la protection des animaux et des oiseaux sauvages plus tôt cette semaine dans le but de protéger la diversité de la faune.

L'amendement à la loi, présenté mercredi à l'Assemblée nationale par le ministre de l'Agriculture, du Changement climatique et de l'Environnement, Flavien Joubert, a été approuvé à l'unanimité.

Selon la législation révisée, les personnes reconnues coupables d'infractions à la loi pourraient être passibles d'une amende minimale de 25 000 SCR (1 700 $) ne dépassant pas 1 million de SCR (67 000 $), ou d'un maximum de 7 ans d'emprisonnement, ou des deux. Les sanctions précédentes établies en 2001 étaient considérablement inférieures, avec une amende minimale de 5 000 SCR (334 $) et une amende maximale de 500 000 SCR (33 400 $), ainsi qu'une peine d'emprisonnement maximale de deux ans, ou à la fois une amende et une peine d'emprisonnement.

La décision de réviser ces sanctions intervient en réponse au taux alarmant de braconnage et de commerce illégal d'espèces sauvages aux Seychelles.

Dans sa présentation, M. Joubert a souligné la nécessité de ces sanctions plus strictes pour protéger les espèces menacées telles que les tortues marines, les lézards et diverses espèces d'oiseaux. Il a également souligné la disparité entre les amendes précédentes et les bénéfices tirés du commerce illégal d'espèces sauvages, ce qui rendait les sanctions insuffisantes comme moyen de dissuasion.

M. Joubert a déclaré que, selon les dossiers et les plaintes, tant les locaux que les étrangers commettent toujours des infractions illégales en vertu de la loi en termes de capture vivante et d'abattage de diverses espèces d'animaux et d'oiseaux endémiques locaux pour la consommation locale et le commerce à l'étranger.

"Le ministère condamne de telles actions et nous faisons tout notre possible pour garantir que les responsables de ces infractions répondent de leurs actes", a-t-il déclaré.

L'amendement à la loi sur la protection des animaux sauvages et des oiseaux ne vise pas seulement les délinquants locaux, mais sert également de moyen de dissuasion pour les individus internationaux qui pourraient considérer les Seychelles comme un lieu lucratif pour les activités illégales liées à la faune.

M. Joubert a souligné la pertinence mondiale de ces sanctions, en les alignant sur les normes internationales en matière de protection de la faune sauvage, et a déclaré que "l'amendement amènera les gens à réfléchir à deux fois avant de tenter de commettre de telles infractions illégales".

Il a ajouté que l'amendement constitue une solution provisoire pendant que le gouvernement entreprend une révision complète de l'ensemble de la législation sur la protection de la faune.

Comme tous les membres ont approuvé les changements proposés, M. Joubert a déclaré que le soutien unanime envoyait un message clair aux personnes qui ont l'intention d'enfreindre cette loi.

Il a ajouté que c'est la différence entre les cas signalés et ceux effectivement déposés qui a conduit à la révision des sanctions et a souligné l'engagement de son ministère à améliorer les mesures d'application et de conformité, aux côtés de ses partenaires, pour réduire le nombre de personnes échappant à une condamnation.

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