Sénégal: Mame Thierno Ndiaye, une tranche de vie consacrée à l'arbre

Mame Thierno Ndiaye ne se cache pas derrière son petit doigt pour afficher avec fierté son amour envers les arbres. Un amour qui le pousse à aménager depuis bien des années un jardin bien garni dans la cour de sa villa. Le temps de profiter certainement d'un cadre de vie plus que jamais adéquat.

Résidant à Touba Almadina, un quartier de la commune de Touba, la relation entre Mame Thierno Ndiaye et l'arbre semble être une histoire d'amour pas comme les autres.

"Il arrive qu'une personne soit amoureuse de l'arbre. Et c'est ce qui m'est arrivé. Je suis un amoureux de l'arbre. C'est pourquoi quand j'ai construit ma maison, j'ai tout fait pour y planter plusieurs arbres d'espèces différentes", confesse-t-il dans un entretien accordé à l'APS.

L'opérateur économique semble connaître l'importance de planter des arbres. Une réalité que semble confirmer, l'espace vert aménagé et bien entretenu dans la cour de sa maison.

" J'ai aménagé quelques espaces du jardin pour y planter des arbres. La maison compte actuellement plusieurs arbres et la dernière fois que j'ai fait le décompte, il y avait environ trente arbres", a-t-il indiqué, relevant que ce résultat est le fruit de plusieurs années de travail.

Une prédominance d'arbres fruitiers

Connaissant l'importance et les variétés d'arbres, celui qui est par ailleurs, président de la commission réalisation de l'association Touba Ca Kanam, a ses préférences.

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"À l'intérieur de ma maison, je préfère planter des arbres fruitiers et au-dehors, des arbres d'ombrage pour se protéger des rayons du soleil. Je plante les variétés d'arbres, selon, mes préférences. Mais, je dois dire qu'il est beaucoup plus important de planter des arbres fruitiers", a-t-il laissé entendre.

Mame Thierno Ndiaye, a indiqué, que la découverte de la place qu'accorde Allah à la plantation d'arbres, a été une motivation supplémentaire, dans son engagement pour l'arbre. "Quand j'ai su l'importance qu'Allah accorde à la plantation d'arbres, ça m'a beaucoup réconforté. Et depuis lors, je ne me lasse jamais de bien les entretenir", a-t-il déclaré.

Âgé aujourd'hui de 45 ans, le papa de Mame Awa, une fille passionnée également de la nature et des arbres, dit se sentir très à l'aise dans son cadre de vie. "Je me sens bien au milieu des arbres. Quand je suis ici, je sens que j'évolue dans un bon cadre de vie", a-t-il dit, soulignant que parmi ses enfants, il n'y a que sa fille Mame Awa qui est une véritable passionnée de le nature et de l'environnement en général.

'Elle m'aide beaucoup dans l'entretien des plantes", témoigne-t-il.

Touba Almadina, l'exemple parfait d'un "quartier vert"

Dans le quartier où il réside, des arbres sont plantés un peu partout sur le long des artères.

"Des gens nous taquinent en disant que notre quartier est digne d'un quartier vert. Dans la configuration du quartier, vous pouvez remarquer qu'au-delà de nos maisons, des arbres sont plantés dans les rues", a-t-il relevé insistant sur l'importance des arbres dans une ville comme Touba, confrontée à la chaleur.

De l'avis de M. Ndiaye, le climat et la nature du sol de Touba, sont propices aux cocotiers contrairement aux arbustes à fleurs qui peinent parfois à croître.

"Ce que j'ai remarqué, c'est qu'à Touba, les arbustes à fleurs ont du mal à se développer contrairement aux cocotiers, les mantalys ou encore peltophorum. C'est pourquoi, on les arrose, avec de l'eau douce. Ça c'est ma propre expérience", a-t-il expliqué.

Il a ajouté qu'il utilise des méthodes et techniques, basées sur un système d'arrosage régulier pour entretenir les arbustes à fleurs et certaines espèces d'arbres. "J'utilise également certains produits pour leur croissance", a-t-il indiqué.

Très à l'aise dans sa tunique traditionnelle communément appelée "turki ndiarème", Mame Thierno Ndiaye, est d'avis que les prix d'achat de certaines espèces d'arbres sont très élevés sur le marché.

"Certaines espèces coûtent un peu cher notamment les cocotiers et les peltophorum. Par exemple, le peltophorum qui est derrière moi, je l'ai acheté à 40 mille francs et il mesurait en ce moment 1,5 mètre.", a-t-il montré en tenant entre ses mains un exemplaire de Qaçida (poèmes écrits par le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba).

M. Ndiaye s'est en outre réjoui de l'importance que les habitants de Touba commencent à accorder à l'arbre.

"J'encourage les habitants de Touba à planter des arbres. Touba est une ville chaude et l'arbre peut-être la solution contre ce phénomène. On doit tout faire pour avoir ici des rues sans soleil en plantant des arbres fruitiers à l'image du manguier", a-t-il notamment recommandé.

La ville de Touba où il habite abrite ce dimanche la cérémonie officielle de lancement de la 41-ème édition de la journée nationale de l'arbre.

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