Dakar — La deuxième enquête nationale sur les facteurs favorisant les maladies non transmissibles a été officiellement lancée dimanche à travers une randonnée pédestre organisée à Dakar, a constaté l'APS.
La deuxième enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (Steps) a notamment été lancée pour obtenir des informations qui permettront d'élaborer des actions à mettre en oeuvre afin de lutter contre ces maladies, ont indiqué ses initiateurs.
"Sans une planification, on ne peut pas prendre les dispositions et les mesures nécessaires pour lutter contre les maladies non transmissibles. C'est la deuxième enquête STEP pour avoir des informations visant à élaborer des actions à mettre en oeuvre pour lutter contre ces maladies non transmissibles (MNT)", a ainsi expliqué le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale.
Serigne Mbaye fait remarquer que le choix porté sur une randonnée pédestre lancer cette enquête était symbolique dans la mesure où l'activité physique fait partie des recommandations fortes des médecins pour lutter contre les maladies non transmissibles.
L'enquête STEP va permettre ainsi de recueillir des données, puisque, dit-il, "sans données probants, point de planification", a insisté l'officiel du ministère de la Santé et de l'Action sociale.
"Ces enquêteurs viennent pour le bien populations en collectant des informations qui permettront de planifier les mesures urgentes et importantes pour lutter contre le diabète, l'hypertension artérielle et les maladies chroniques de façon générale", a-t-il expliqué.
Selon M. Mbaye, l'idée est de disposer des informations pour mesurer les risques de survenance de maladies non transmissibles, d'avoir également des chiffres sur le nombre de personnes atteintes par exemple de diabète, d'hypertension artérielle, afin de formuler des messages de prévention les plus adéquats à la cible.
Pour sa part, le docteur Aloise Waly Diouf de l'Organisation mondiale de la santé a indiqué que "l'enquête STEPS et la promotion de l'activité physique constituent des leviers sûrs à partir desquels il est possible de lutter contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles".
"Si l'activité physique est l'antidote de la sédentarité, l'enquête STEPS nous permet de disposer de données fiables de la prévalence de ces facteurs de risques comportementaux des MNT", a fait valoir le docteur Diouf.
Il s'agit, à son avis, de "promouvoir l'activité physique pour lutter contre les maladies non transmissibles quand on sait que l'inactivité physique constitue l'un des principaux facteurs de risque de mortalité liée aux MNT.
"Les personnes ayant une activité physique insuffisante présentent un risque de décès supérieur de 20 % à 30% à celles qui sont actives", a-t-il averti.
Les maladies non transmissibles constituent la première cause de morbidité, de handicap et de mortalité évitables dans le monde avec 74% des décès dans le monde qui leur sont imputables, selon l'OMS.
Les pays à revenus faibles ou intermédiaires, majoritairement composés par les pays de l'Afrique sub-saharienne en payent le plus lourd tribut.