La décision de la Jirama de faire payer un intérêt de 5% en cas de retard de paiement de facture, passe mal comme le courant et l'eau de l'entreprise publique.
De l'électricité dans l'air
La Jirama a beau changer de ministre de tutelle et de DG, il n'y a pas davantage de « courant ». Électrique s'entend ! Ni d'eau courante. Beaucoup de gens se demandent si la Jirama justifie encore son nom et continue d'être une entreprise publique, à force de priver d'électricité et d'eau les usagers. Ces derniers ne comprennent pas, mais pas du tout, pourquoi ils devraient faire les frais d'un plan de redressement d'une société qui a payé des primes exceptionnelles, pour le moins exorbitantes à ses anciens dirigeants. Sans compter ou plutôt en comptant le salaire mirobolant de l'actuel DG.
Faut-il un expatrié. L'abonné lambda ne comprend pas non plus pourquoi il devrait supporter les conséquences des impayés de la Jirama auprès des compagnies pétrolières. Et qui se soldent par des délestages ayant des impacts sur les denrées périssables, c'est-à-dire sur la sécurité alimentaire. Mais aussi sur la sécurité des biens et des personnes avec les coupures de courant en pleine nuit qui sont devenues presque systématiques.
Les préjudices causés par les délestages et le prix d'un bidon jaune rempli d'eau sont largement plus importants que le retard de paiement d'une facture que la Jirama veut appliquer à partir de ce mois. Sans attendre au moins une amélioration perceptible de la qualité des services. Il y a de l'électricité dans l'air face aux rapports entre la Jirama et les usagers qui risquent d'être sous haute tension.