Dans un rapport sur la balance des paiements et la position extérieure globale de l'Uemoa, la Bceao a analysé le besoin de financement dans l'Uemoa en 2022. Selon le document, en tenant compte des flux au titre du compte de capital, ressortis en baisse de 7,4%, le besoin de financement s'est établi à 9.672,9 milliards en 2022, en augmentation de 5.182,0 milliards par rapport à 2021.
Selon la Bceao, ce besoin n'a été couvert qu'à hauteur de 65,6% par des entrées nettes des capitaux au titre du compte financier, évaluées à 6.864,9 milliards en 2022 contre 5.317,5 milliards en 2021, soit une hausse de 29,1%. L'accroissement des flux de financement extérieur s'explique essentiellement par la hausse des investissements directs étrangers (+52,8%), atténuée par le net repli des entrées au titre des investissements de portefeuille (-98,0%).
«Les flux nets d'Ide ont progressé de 52,8% pour s'établir à 4.238,2 milliards en 2022, sous l'effet du regain de dynamisme des investissements dans le domaine de l'exploration minière, pétrolière et gazière dans les pays de l'Union », révèle la Bceao.
S'agissant des flux au titre des investissements de portefeuille, ils se sont repliés de 98,0%, en lien avec l'absence d'émissions d'euro-obligations par les Etats membres de l'Union, après une émission nette de 2.087 milliards un an plus tôt.
La Bceao souligne que les entrées nettes au titre des autres investissements ont augmenté de 163,0%, en lien principalement avec la hausse des tirages publics nets (+98,3%). Les sorties nettes privées sont ressorties en légère baisse.
S'agissant des autres investissements, ils ont connu un net redressement, en lien principalement avec une forte progression des tirages publics nets (+98,3%).
La Position extérieure globale nette (Pegn) régionale s'est détériorée de 7.240,1 milliards pour ressortir à -54.646,7 milliards (-49,1% du Pib) à fin décembre 2022 contre -47.406,6 milliards (-47,1% du PIB) à fin décembre 2021, en liaison notamment avec la hausse des engagements nets au titre des Ide et des mobilisations de ressources par les Etats auprès de leurs partenaires.
Les transactions commerciales intra-communautaires, évaluées sur la base des travaux de la Cellule sous-régionale chargée de la réconciliation des données sur les échanges intra-Uemoa, ont connu une hausse de 28,9% en 2022, après une progression de 15,0% en 2021, pour se situer à 3.949,9 milliards. Cette évolution s'explique essentiellement par l'envolée des prix des produits pétroliers et alimentaires, qui constituent l'essentiel du commerce intra-communautaire. Rapportés aux flux commerciaux totaux de l'Union, les échanges entre les pays membres de l'Union se sont situés à 14,5% en 2022, contre 14,2% en 2021.
S'agissant des investissements directs étrangers dans l'espace communautaire, leur encours est ressorti à 2.684,3 milliards (2,4% du PIB) à fin 2022, contre 2.502,7 milliards (2,5% du PIB) à fin 2021. Le stock d'IDE à fin 2022 est constitué à 80,7% de titres de participation et 19,3% d'instruments de dette.
S'agissant des investissements directs étrangers intra-Uemoa, leur encours est ressorti à 2.684,3 milliards (2,4% du PIB) à fin 2022, contre 2.502,7 milliards (2,5% du Pib) à fin 2021. Le stock d'IDE à fin 2022 est constitué à 80,7% de titres de participation et 19,3% d'instruments de dette.
Quant aux investissements de portefeuille intra-communautaires, ils ont progressé de 10,6%, passant de 2.020,9 milliards en 2021 à 2.235,1 milliards en 2022. Cette évolution est le reflet de la forte sollicitation du marché financier régional de la dette par les Etats membres de l'Union pour couvrir leurs besoins de financement.