El hadji Amadou Dia Ba croit à Louis François Mendy. Selon le seul médaillé olympique sénégalais (argent sur 400 m haies à Seoul en 1988), le hurdler sénégalais qui a remporté sa série (7eme au classement général) alors qu'il était aligné au couloir 9, peut encore mieux faire pour attendre la finale prévue ce mercredi 8 aout au stade de France.
Vous venez d'assister à la course de Louis François Mendy. Quelle analyse en faites-vous ?
Un plaisir parce que gagner sa série, ça fait toujours plaisir et ça donne confiance. Il est confiant depuis un moment. Là, il a couru un peu esseulé. Parce qu'il était à l'extérieur (couloir 9). Il a couru tout seul. Ce qui est une bonne chose déjà mais quand il aura un bon couleur, il pourra aller beaucoup plus vite et vraiment se lâcher. Il peut mieux faire.
C'est un bon espoir donc en perspective des demi-finales ?
Oui, c'est un bon espoir parce que quand tu gagnes une série, tu auras un bon couloir et tu es un peu relâché. Je pense que lui dans sa tête, comme on s'est dit, il faut aller jusqu'au bout et chaque course compte pour lui. Chaque course, il faut y aller. Là, il est allé. Il a gagné sa course et j'ai vu les temps des autres séries, il est classé 8ème sur l'ensemble des séries. Donc, c'est vraiment de bon augure. Il est allé se concentrer. Il sait ce qu'il doit faire.
La finale d'abord, le sacre après ?
La finale et après on verra. Il faut qu'il rentre en finale déjà et ce serait bon après.
Vous êtes très content parce que c'est un athlète issu du centre dont vous êtes le directeur ?
Oui je suis très content. Ça me fait plaisir. Nous l'avons dans le centre depuis 2017. Il a grandi dans le centre. Donc, c'est un plaisir. Et c'est toujours ce que je dis, il faut aider le centre parce qu'il y a d'autres athlètes sénégalais, quand ils auront une bourse, pourront rentrer dans le centre.
Il y aura de l'espoir si Louis François le fait. Gina Basse (Gambie) aussi et d'autres comme Saly (Sarr) qui est aussi dans le centre. Maintenant, il faut leur trouver une autre étape parce que dans ce centre, on leur ouvre la porte pour qu'ils puissent aller plus loin. Il faut leur trouver de bons entraineurs, aller à l'extérieur pour pouvoir faire ce qu'il faut faire. Mais le centre, c'est un bon démarrage pour nos athlètes.
La stratégie pour les haies, c'est quoi ?
Il ne faut pas toucher les haies. Il faut courir sur les haies. Les gens pensent qu'on saute les haies mais il faut courir sur les haies parce que dès que tu touches une haie, tu perds des 100ème. A chaque fois, c'est ce que je dis à Louis, ne touches des haies, il faut y aller parce que les haies, ça se court.
Est-ce que vous attendiez à le voir remporter cette série ?
Oui ! Pourquoi pas ? Depuis des années, on s'entraine. Il a été à Tokyo. Il a pris un peu d'expérience. Il a gagné les Jeux africains, les Championnats d'Afrique. Il a gagné des meetings. Il est très confiant.
Mais depuis son faux départ aux mondiaux de Budapest, on a l'impression... Même aujourd'hui, on l'a vu patienter pour ne pas connaître le même sort ?
Il a fait un très bon départ. Ça, c'est une histoire oubliée. Maintenant, il sait ce qu'il faut faire. Il est dans sa bulle et je pense que c'est bon.