Madagascar: Délestage - Les pannes d'électricité affectent les petites entreprises

La Jirama sanctionne ses clients par un taux d'intérêt de 5% en cas de retard de paiement de facture. Cependant, les coupures de courant intempestives continuent de causer des pertes pour les petites entreprises.

Perte. Les petites entreprises expriment leur mécontentement face à la note de la Jirama en fin de semaine. En effet, vendredi dernier, une note de la Jirama a indiqué que « la distribution des factures se fera à partir du 10 du mois. Tout paiement de facture tardif sera pénalisé de 5 % d'intérêt au paiement du mois prochain ».

«Nous sommes attristés par la décision de la Jirama concernant les frais supplémentaires en cas de retard sur le paiement de la facture. La compagnie doit trouver d'autres solutions pour améliorer la qualité de ses services et non pénaliser ses clients de telles façons. Nous avons déjà du mal à faire face à nos versements à cause des longues coupures d'électricité qui se produisent chaque jour. Maintenant, on nous menace avec un taux d'intérêt de 5 % en cas de retard de paiement, voire du dépôt des compteurs», se désole une coiffeuse du quartier d'Ambohidahy, exprimant son désarroi face aux nouvelles mesures de la Jirama. Selon cette mère de famille, la situation de son entreprise est désormais en péril.

Critique

« Notre facture mensuelle atteint environ cent mille ariary, un montant déjà difficile à gérer. Parfois, le délestage survient au moment où nous recevons nos clients, et nous ne pouvons rien y faire, ce qui nous conduit à des pertes », ajoute-t-elle. « Les coupures se produisent de deux à trois fois par jour », précise-t-elle.

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Le délestage, qu'il soit de jour ou de nuit, entrave considérablement les activités entrepreneuriales. Pour les pâtisseries, la situation est particulièrement critique, car elles subissent des pertes doublement pénalisantes en raison à la fois du coût élevé des matières premières et des fréquentes coupures de courant.

« La nuit, le délestage persiste pendant deux à trois heures. Au petit matin, nos glaces sont souvent complètement fondues, parfois de manière irrécupérable. Les matières premières, comme les crèmes, sont déjà très coûteuses. C'est une perte énorme pour nous », déplore la gérante d'un atelier de pâtisserie dans le quartier d'Ambohidahy.

De son côté, la société Jirama fait état des efforts déployés pour la mise en oeuvre de son plan de redressement. Actuellement, les dettes de cette société envers ses fournisseurs s'élèvent à 1 500 milliards d'ariary, selon les informations communiquées. Parmi les mesures récentes, la note de la Jirama publiée vendredi dernier annonce que « les factures seront désormais distribuées avant le 10 de chaque mois pour une meilleure organisation. Passé ce délai, des frais supplémentaires de 5 % seront appliqués ».

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