Madagascar: Planning familial - Un taux de couverture de 56,7% à Mananjary

Mananjary affiche une hausse considérable du taux de couverture en matière de planning familial.

Une nette progression par rapport aux années passées, qui marque une certaine perméabilité de la population au concept de planification familiale. C'est ce qu'on peut affirmer sur la situation qui prévaut dans le district de Mananjary. Ramananjanahy Mino, sage-femme responsable du Planing familial auprès du CSBU (Centre de Santé de Base Urbain) Mananjary en témoigne : «l'on observe une hausse considérable du nombre de bénéficiaires des services de planification familiale auprès de notre CSBU. Il y a manifestement le besoin d'avoir accès à ce service». Les chiffres parlent d'eux-mêmes, sur un objectif de 6318 personnes cibles cette année, le centre en a atteint 3 525 au mois de juillet. Ce qui donne un taux de couverture de 56,7%. L'entretien avec Ramananjanahary Mino a également permis de savoir que le besoin ne concerne pas uniquement les douze fokontany de Mananjary. «Des gens issus des zones dites hors secteur viennent chez nous pour bénéficier des services de PF», nous confie-t-elle.

De longue haleine.

Interrogée sur l'origine de cette hausse, Ramananjanahy Mino évoque la disponibilité des intrants. «Les demandes ont afflué depuis que nous disposons de stocks d'intrants», nous a-t-elle expliqué. A cela s'ajoutent les campagnes systématiques de sensibilisation menées auprès des communautés à travers les fokontany de Mananjary. «Nous effectuons des descentes auprès des fokontany pour expliquer à la population les enjeux de la planification familiale mais surtout qu'en bénéficier est un droit», précise la sage-femme. La dernière raison, et non la moindre, correspond aux initiatives de renforcement des capacités du personnel du CSBU. La formation sur la planification familiale intégrée dont Ramananjanahy Mino a bénéficié dans le cadre du programme de santé USAID ACCESS en est une illustration.

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Onze ans.

C'est la benjamine des utilisatrices de méthodes de planning familial enregistrée auprès du CSBU Mananjary. Tandis que la doyenne serait âgée de plus de cinquante ans. Soafara, mère célibataire faisant partie des bénéficiaires des services de planification familiale de ce district, nous fait part des raisons qui l'ont poussée à opter pour ces méthodes. «Je suis seule à élever ma fille de deux ans et je veux lui offrir le meilleur, ou du moins ce que je peux lui offrir. Avoir un autre enfant ne fait pas partie de ce projet. Je déciderai de cela une fois que ma situation financière me le permettra. La contraception pourra m'aider à atteindre cet objectif», nous lance-t-elle avec détermination. Par ailleurs, l'entretien avec Ramananjanahy Mino a permis de savoir que des personnes en situation de handicap comme des personnes malentendantes font partie de ses clientes. Sa façon d'interpeller sur l'inclusivité de l'approche opérée auprès de son centre de santé.

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