Madagascar: Représentant Résident FMI - Kodjovi Mawulikplimi Eklou a du pain sur la planche

Hier, Kodjovi Mawulikplimi Eklou, le nouveau représentant résident du FMI, a effectué une visite de courtoisie auprès du président Andry Rajoelina. L'économiste togolais a déjà contribué à l'accord concernant la facilité pour la résilience et la durabilité pour Madagascar.

Pas de repos pour les braves. Ou plutôt, pour le nouveau Représentant Résident du Fonds Monétaire International, Kodjovi Mawulikplimi Eklou. Il a rencontré hier à Ambohitsorohitra le président de la République Andry Rajoelina. C'est le premier contact entre cet émissaire du FMI et le chef de l'État, et d'emblée, les dossiers des négociations entre la Grande île et Bretton Woods l'attendent. Il a d'ailleurs déjà commencé, depuis quelque temps. Toutefois, l'économiste togolais, qui succède à Mokhtar Benlamine, n'est pas un novice au dossier Madagascar du FMI, et notamment des récentes négociations entre les deux parties.

D'après Andry Rajoelina, « le représentant résident du FMI n'est pas étranger au contexte malgache. Il a déjà participé aux négociations et contribué à l'obtention de l'accord relatif à la Facilité élargie de crédit (FEC) et à la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) en faveur de la Grande île », a fait savoir le locataire d'Iavoloha hier. Depuis le 21 juin, la Grande Île a été mise sous ces deux programmes. Pour la Facilité Élargie de Crédit, sa première revue est prévue entre le 30 septembre et le 11 octobre selon Kodjovi Mawulikplimi Eklou, lors d'une autre visite de courtoisie auprès de la ministre de l'Économie et des Finances, fin juillet.

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L'accord au titre de la FRD, quant à lui, appuie les réformes qui visent à renforcer l'adaptation face au changement climatique, il améliorera aussi les écosystèmes et créera des conditions qui permettent les investissements verts dans le secteur privé. On l'a compris, au terme des marathons effectués par le technicien du FMI auprès des différents ministères, en présentant incessamment ses lettres de cabinet, le ton a été donné pour sa mission dans la Grande Île.

Convergence

Un rythme soutenu pour négocier avec le gouvernement malgache des points d'ancrage des programmes du Fonds Monétaire International à Madagascar. Le pays a été mis sous les programmes de la FEC et de la FRD depuis le 21 juin, avec à la clé, le décaissement d'une enveloppe budgétaire de 663 millions de dollars. Cette année, le FMI, dans l'«article IV», a mis en avant quatre points : l'électricité (la Jirama, les Énergies renouvelables), la riziculture, l'éducation dans l'évolution économique du pays ainsi que l'impact du changement climatique. Le FMI, qui, selon l'article IV de son statut, « exerce une ferme surveillance sur les politiques de change des États membres ».

Les programmes soutenus par la FEC et la FRD sont aussi alignés avec la politique générale de l'État qui a été adoptée en début d'année. Les programmes en question visent à atteindre le développement et la résilience des tissus économique et social. Ces deux secteurs sont en proie aux conjonctures internes et externes. Ce sont des projets qui sont évidemment inscrits dans les recommandations du FMI pour Madagascar.

Ce n'est pas un scoop, le FMI est un partenaire incontournable pour Madagascar. Les ramifications des relations entre la Grande île et Bretton Woods sont nombreuses. Elles sont toutefois orientées vers la bonne gouvernance et la réduction des risques budgétaires. Cela permettra au pays de développer, dans une certaine mesure, son économie.

Le chef de l'État a tenu à rappeler les aspirations du pays à «accélérer la mise en oeuvre des projets et programmes de développement afin de répondre aux attentes de la population et d'apporter un développement tangible», tout en indiquant que le pays est « résolument engagé à poursuivre ses efforts pour améliorer la performance économique du pays, à travers une croissance économique soutenue, la création et la valorisation des emplois, la stabilité des prix, l'équilibre externe et les réformes institutionnelles », a-t-il souligné hier. Des projets qui sont évidemment inscrits dans les recommandations du FMI pour Madagascar.

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