Le cessez-le-feu signé en Angola par la RDC et le Rwanda, dans le cadre du processus de Luanda, est entré en vigueur depuis le dimanche 4 août à minuit.
Arsène Mwaka, député national élu de Beni, où il est en vacances parlementaires, se dit favorable à l'approche diplomatique de la gestion des conflits entre la RDC et le Rwanda, mais il demande au Gouvernement et à l'armée de rester vigilants. Il redoute que le Rwanda ne puisse pas respecter ce cessez-le-feu, moins encore tous ses engagements.
« Tout le monde connait la tactique du Rwanda. Elle se résume par deux mots : « talking and fighting », parler et se battre », avertit-il, inquiet, avant de poursuivre: « On sait qu'ils ont l'habitude de vous distraire pour dire qu'ils vont négocier en même temps ils se battent sérieusement ».
C'est pour cette raison que M. Mwaka appelle le Gouvernement et l'armée à tirer les leçons du passé, de ne pas se faire berner, et de rester sur leur garde.
L'élu de Beni en veut pour preuve, la prise de Nyamilima par les rebelles du M23, il y a quelques jours; alors qu'ils avaient déjà signé l'accord pour respecter la trêve humanitaire.
Arsène Mwaka se dit favorable aux négociations de paix et nourrit l'espoir de voir le processus de Luanda aboutir à une solution durable, sans que le sang des innocents ne soit versé:
« Nous serons contents, parce que l'idéal est de ne pas perdre de vies humaines de plus, et de ne pas perdre l'argent, parce que la guerre consomme beaucoup d'argent ».
Ce député souligne également la nécessité de structurer l'armée.