Sans fin. Le calvaire des usagers de la route nationale (RN2) est interminable. La route a été bloquée dans les deux sens de la circulation pendant près de 10 heures, dans la nuit du dimanche au lundi.
« Nous sommes partis hier soir (ndlr : dimanche soir) de Tanà pour assister à une réunion à Toamasina ce jour (ndlr : hier). Notre véhicule a été immobilisé à Marovoalavo vers 22 heures 30. La circulation n'a repris que vers 7 heures ce matin (ndlr : hier matin) », témoigne Nandrianina, chef de projet, qui fait partie des nombreuses personnes bloquées sur cette route.
Un poids lourd a totalement barré la route au point kilométrique 155+300, empêchant ainsi tout véhicule de circuler, même les deux roues. « Le véhicule s'est désamorcé sur une petite pente à cause d'une panne mécanique », rapporte la gendarmerie. Le syndicat des conducteurs professionnels camionneurs de Madagascar se défend et impute cet accident de circulation au mauvais état routier.
« Les camions ne sont pas faits pour circuler sur des chaussées délabrées. C'est ce qui a provoqué cette panne », lance le président de ce syndicat, Joelson Gabriel Rakotoarisoa.
Urgence
Les embouteillages sur la RN2 sont de plus en plus fréquents. La semaine dernière, des centaines de véhicules ont été bloqués sur cette route, qui a été coupée à plusieurs points « à cause de son état difficilement franchissable». Les nids-de-poule sont de plus en plus profonds, et il n'est pas rare qu'ils abîment des véhicules. Ce syndicat aurait alerté à plusieurs reprises le ministère des Travaux publics sur ce problème. Des travaux d'urgence vont s'effectuer. « Nous allons scarifier les points noirs entre Brickaville et Toamasina et entre.
Antsampanana et Moramanga, en attendant le début des travaux de goudronnage. Les engins sont déjà sur place», indique le directeur général des Travaux publics, Henri Razafindrianarivo. Il souligne que les travaux de réfection de la RN2 sont dans le programme de ce ministère. Le financement des travaux se divise en deux parties. La première est financée par la Banque mondiale et la seconde sera effectuée par les ressources propres internes de l'État. « Ces travaux devraient commencer au mois de septembre au plus tard. L'entreprise chargée des travaux est déjà connue. Il y a juste des détails techniques à mettre au point », enchaîne la source.