Au Togo, l'archevêque métropolitain de Lomé, monseigneur Yves-Nicodème Barrigah, est mort, dimanche 4 août, à l'âge de 61 ans. Il avait présidé de 2008 à 2012 la Commission vérité, justice et réconciliation mise en place à la suite des événements qui ont surgi à la mort du général Eyadema Gnassingbé, en 2005, qui avait fait plus de 500 morts, selon les Nations unies.
La rumeur circulait, dimanche après-midi, avant d'être confirmée peu après en ces termes : « La Conférence des évêques vient vous annoncer la nouvelle humainement triste et surprenante du rappel à Dieu de son serviteur. »
Ordonné prêtre en 1987, il fut vicaire paroissial à la cathédrale de Lomé, avant de partir d'abord pour les études à l'Institut catholique d'Abidjan, puis à Rome où il étudie le droit canonique et la diplomatie.
Le 08 mars 2008, il est devenu le quatrième évêque d'Atakpame qu'il dirige jusqu'en 2019, avant d'être appelé à prendre le siège métropolitain de Lomé, le 11 janvier 2020.
Artiste, écrivain et fin diplomate, Monseigneur Yves-Nicodème Barrigah s'est distingué au grand public en dirigeant la Commission Vérité, justice et réconciliation (CVJR) mise en place pour faire la lumière sur les violences politiques survenues au Togo entre 1958 et 2005.
À la CVJR, il aura tenté de sortir le Togo de ce cycle « élection / violence / dialogue », rappelant régulièrement, à chaque Togolais, de « faire sa part ».