Briller aux Jeux Olympiques, gagner une médaille, c'est d'abord une question de volonté. Plus du pays que des athlètes eux-mêmes. Tous les pays peuvent y accéder, qu'ils soient pauvres, petits, riches ou grands. Les J.O de Paris le prouvent à ceux qui ne sont pas convaincus.
L'épreuve reine du 100 m plat a vu la victoire sans bavure de Julien Alfred, une athlète de Sainte-Lucie, un petit pays insulaire de 617 kilomètres carrés pour deux cent mille habitants situé dans les Caraïbes. Elle a damné le pion aux redoutables sprinteuses américaines en l'absence des Jamaïcaines, forfaits pour blessure. Elle n'est pas sans rappeler l'exploit du sprinter Kim Collins, originaire de Saint-Kitts-et-Nevis, également un petit pays insulaire des Caraïbes, champion du monde du 100 m plat en 2003, au nez et à la barbe des seigneurs de l'épreuve, en la personne de Darren Brown et Darell Campbell. La performance avait eu déjà pour cadre le stade de France.
Les autres pays des Caraïbes se distinguent pour la plupart à travers le sport en général, l'athlétisme en particulier. Ils en font même leur diplomatie, à l'image du Bahamas, Grenade, Barbade, Îles Turks et Caïques, Aruba, Jamaïque, Trinité-et-Tobago, Guyane, Îles Caïmans, Dominique, Antigua-et-Barbuda, Antigua...Des pays qui ont choisi de faire leur promotion à travers le sport malgré des atouts touristiques reconnus.
Des pays africains comme le Kenya, l'Éthiopie, le Maroc, le Nigeria, l'Algérie ont depuis longtemps brillé aux Jeux Olympiques grâce à des athlètes exceptionnels. D'autres pays commencent également à flirter avec les médailles à l'image du Botswana, de l'Afrique du Sud...
C'est la preuve que les grandes performances sont accessibles à tous, encore faut-il se donner les moyens de ses ambitions. Ainsi, hier, le perchiste suédois Armand Duplantis a battu le record du monde de sa spécialité avec un saut de 6,25 m. Cela suffit pour que l'on parle de la Suède dans le monde entier, plus que pour autre chose.