Trois miliciens du groupe d'auto-défense Zaïre ont été arrêtés et trois autres interpellés. Ils seraient soupçonnés d'être de connivence avec les rebelles du M23.
Ces arrestations et interpellations constituent le premier résultat des enquêtes en cours, menées à Tchomia par l'auditorat supérieur près la cour militaire, après les attaques simultanées de ce groupe armé contre les positions de la Force navale le mercredi 31 juillet dernier à Kasenyi et Tchomia, sur le littoral du Lac Albert.
Ces présumés criminels sont poursuivis pour crimes de guerre, meurtre et participation à un mouvement insurrectionnel.
D'après des sources judiciaires, des jeunes munis des fusils, membres du groupe d'autodéfense Zaïre se sont organisés à deux groupes pour attaquer simultanément mercredi 31 juillet dernier les positions de la Force navale à Kasenyi et Tchomia.
Leur objectif, selon les enquêteurs, était de se ravitailler en armements et munitions pour déloger les forces régulières dans toute la région située sur le littoral du lac Albert, à la frontière lacustre avec l'Ouganda.
Ils devraient y parvenir après avoir reçu une formation militaire des instructeurs rwandais proches du M23 à Mbua, à quelques kilomètres de Tchomia.
Poursuites judiciaires
Patrick Tibasima Gabunga, un des miliciens Zaïre, qui a réussi à s'échapper le jour de l'attaque de Tchomia, appelle ses compagnons d'armes à se rendre aux autorités pour contribuer à la paix dans la région.
L'avocat général à l'auditorat supérieur militaire indique qu'une information judiciaire est ouverte contre le général auto-proclamé de cette milice Mandro, l'ancien seigneur de guerre chef Kawah Panga Mandro, en fuite, et d'autres leaders de ce mouvement armé Arali, Seta Malyamungu Lutula
En effet, deux militaires FARDC ont été tués et d'autres blessés lors d'attaques simultanées lancées le mercredi 31 juillet par des hommes armés sur des positions de la force navale à Kasenyi, Tchomia et Sabe, sur le littoral du lac Albert en Ituri.
Et puis le vendredi 2 aout, l'Association culturelle ENTE, qui représente le peuple Hema, a appelé la MONUSCO à mener une enquête indépendante sur les événements survenus à Tchomia.