La décision de mettre fin au contrat de l'ancien «Chief Commercial Officer» d'Air Mauritius après un comité disciplinaire a été annoncée lors du «family day» tenu dimanche au complexe sportif de Côte-d'Or.
Le Chief Executive Officer (CEO) d'Air Mauritius (MK), Charles Cartier, a précisé que la procédure disciplinaire avait été suivie malgré l'absence de l'ancien Chief Commercial Officer (CCO), Laurent Recoura (photo), qui était accusé d'avoir divulgué des informations confidentielles à des tierces personnes. Dans une déclaration à l'express, ce dernier a réagi à cette annonce en soulignant qu'il avait déjà démissionné le vendredi 19 juillet et qu'il ne comprenait pas comment un comité disciplinaire avait pu se tenir en son absence. Laurent Recoura s'est également attardé sur les accusations à son encontre.
La première accusation portait sur la divulgation d'informations confidentielles à Airbus concernant une compagnie régionale. Il affirme qu'il possède un courriel d'Airbus confirmant que ce dernier travaillait déjà sur une étude de faisabilité pour ce projet depuis trois semaines. Il a insisté sur le fait que MK avait elle-même confié cette tâche à Airbus qui avait déjà le projet en main. «Il était donc impossible que ce soit moi qui ai divulgué des informations confidentielles car Airbus les avait déjà», souligne Laurent Recoura.
La deuxième accusation portait sur la divulgation d'informations confidentielles à une personne proche du bureau du Premier ministre (PMO). Laurent Recoura a expliqué qu'il avait approché cette personne pour qu'il transmette le message que son poste était menacé. «Je n'ai pas accès au PMO, je n'ai fait que demander à une personne de confiance de relayer le message», a-t-il déclaré. Quant à la troisième accusation, selon laquelle il aurait parlé des négociations avec Ethiopian Airlines (EAL), l'ex-CCO a indiqué que le CEO avait lui-même publiquement évoqué les alliances africaines, notamment avec EAL.
Laurent Recoura a souligné qu'il avait déjà démissionné de son poste et qu'il n'y avait donc aucune raison de mettre fin à son contrat, ni de tenir un comité disciplinaire en son absence. Il a ajouté qu'il était en contact avec ses avocats pour décider des actions à entreprendre et que des plaintes devraient suivre bientôt.
Lors du family day, Charles Cartier a aussi concédé que la compagnie a connu une semaine compliquée et que les employés ont été exemplaires dans leurs fonctions.