Les personnes accusées d'avoir attaqué la résidence de Joseph Kabila le mercredi 31 juillet dernier sont actuellement poursuivies en justice. Le procès, qui s'est ouvert le week-end dernier, s'est poursuivi ce mardi 6 août avec l'identification des prévenus. Au total, 76 personnes, dont plusieurs jeunes de l'UDPS, sont impliquées dans cette affaire. Le tribunal a entendu le ministère public, les parties civiles, dont les avocats d'Olive Lembe Kabila, épouse de l'ancien président, ainsi que plusieurs prévenus et leurs avocats.
Bien que cette affaire implique, à divers degrés, un ancien président de la République démocratique du Congo et un groupe affilié au parti au pouvoir, le ministère public a précisé dès le début de son intervention que les faits exposés n'ont pas de caractère politique. Il a mis l'accent sur le conflit immobilier opposant Kabamba Mulumba à la société Blue Development, propriété d'un Israélien, particulièrement le 31 juillet dernier.
Selon le ministère public, une des parties, en complicité avec un officier de justice, a fait appel à des jeunes de la Force du progrès, moyennant 5 000 dollars, pour procéder au déguerpissement forcé des occupants.
Toujours d'après le ministère public et les parties civiles, plusieurs appartements ont été saccagés, pillés, et des objets volés, et des femmes ont été victimes de violences, y compris d'attouchements. Certains de ces jeunes se seraient ensuite dirigés vers la résidence de Joseph Kabila.
Une attaque préméditée pour les avocats d'Olive Lembe Kabila
Les avocats de l'épouse de l'ancien chef de l'État soutiennent que l'attaque était préméditée. Ils ont étayé leur argumentation avec une vidéo montrant Ngandu Wa Ngandu Kennedy, qui est présenté comme le chef de la bande, menaçant d'installer un bureau de la Force du progrès à la résidence de Joseph Kabila.
En conséquence, Ngandu Wa Ngandu Kennedy et ses camarades sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol avec violence, destruction méchante, tentative de meurtre et incitation de mineurs à commettre divers crimes.