En Centrafrique, le personnel administratif de l'Assemblée nationale est entré en grève mardi 6 août pour trois jours. Le Syndicat autonome du parlement centrafricain (Synaparc) revendique le paiement d'un mois de salaire et l'amélioration des conditions de travail. Cette grève paralyse les activités au sein de la maison du peuple.

En parcourant les différents services de l'Assemblée nationale, la grève lancée par le syndicat est suivie par le personnel. Presque toutes les portes sont fermées, à l'exception d'un service minimum assuré par le chef du service.

« Nous avons totalisé deux mois d'arrêt de salaire, mais un mois a été payé, et il reste un mois que nous réclamons, explique le secrétaire général du personnel Zig-Darin Feikeram. À partir d'aujourd'hui, il y aura des conséquences lourdes sur cette institution parce que, à quelques jours, l'exécutif va déposer sur le bureau de la semaine nationale le projet du collectif budgétaire dont le pays a besoin. Donc nous demandons à nos autorités de reprendre favorablement à notre cri de coeur parce que là, actuellement, nous souffrons. »

Même si ce mouvement de mécontentement a un impact négatif sur la préparation des prochaines sessions parlementaires, Bienvenu Aboki-Kembilong, l'un des employés, n'a pas le choix : « Les pères de famille, les mères de famille dans des maisons de location, ils sont mis mal à l'aise par leurs bailleurs. Il y a même nos enfants qui sont dans des établissements scolaires privés dont nous devons aussi payer les faits de collage annuel. Tout ça, même pour manger par jour, il faut faire des gymnastiques cela et là avant de faire nourrir sa petite famille. C'est dû à tout cela, à tous ces traitements, que le personnel de l'Assemblée nationale, pour la première fois, a décidé d'entrer en grève ».

Selon les mécontents, si rien n'est fait, la grève va se prolonger jusqu'à satisfaction de leur demande. Contactée, une source gouvernementale rassure que la situation sera décomptée dans les prochains jours.