8% des haltérophiles qualifiés pour les JO de Paris sont issus du continent africain. Au-delà d'une sous-représentation dans cette discipline, les rares représentants africains sont encore loin derrière les performances des favoris.
Problème de matériels adéquats pour les athlètes, techniciens peu qualifiés, insuffisance de moyens financiers et surtout manque de communication pour la promotion de la discipline. Ce sont les principales causes qui expliquent la sous-représentation de l'Afrique aux JO de Paris, associée au décalage de niveau entre les athlètes du continent et le reste du monde.
L'Afrique n'est représentée à Paris que par 10 haltérophiles avec 6 dames et 4 hommes sur les 122 engagés sur le plateau de l'Arena Sud Paris du 7 au 10 août. C'est l'Egypte qui a le plus de représentants avec trois femmes et deux hommes. Le Nigéria a deux athlètes qualifiés et un respectivement pour Madagascar, la Libye et l'Algérie.
Pour essayer de mieux se démarquer, les douze jours qui ont précédé la cérémonie d'ouverture des JO, la délégation africaine d'haltérophilie a participé à un camp d'entrainement à Besançon, France. Venus de Madagascar, du Nigeria, de Libye et d'Égypte, ces athlètes et leurs coachs ont peaufiné leur préparation pour espérer ramener des médailles à leur pays. Sur place, ils ont pu s'entraîner avec des matériels de qualité et ont été coachés par des techniciens habitués à préparer des athlètes de haut-niveau.
La Malgache, Rosina Randafiarison participait au stage d'entraînement. Elle est la première médaillée mondiale de l'histoire de Madagascar dans un sport olympique, lors des championnats du monde 2023 en Arabie Saoudite. « Le stage à Besançon a été très bénéfique.
En étant la seule africaine dans ma catégorie, l'état d'esprit est positif. Je tâcherai de donner le maximum à hauteur de ce que je pourrais offrir » a déclaré, la multiple championne d'Afrique surclassé à 49 kg.
La leveuse de fonte malgache a soulevé la barre à 77 kg en arraché, 93 kg à l'épaulé-jeté pour un total de 170 kg. A Paris, elle vise le top 8 car difficile de rivaliser avec les favorites à l'image de la Chinoise Hou Zhi Hui (217 kg total olympique) et de l'Indienne Saikhom Mirabai (200 kg total olympique), dans cette catégorie où elle s'adapte encore.
Chaque délégation s'entraine à des horaires décalés à Besançon, concurrence oblige. Pour les JO de Paris, c'est l'Egypte qui a la plus grande chance de rapporter une daille à l'Afrique.
Dames
-49kg : Rosina Randafiarison (Madagascar)
-59kg Rafiatu Folashade (Nigéria)
-71kg : Neama Said (Egypte), Ezey Joy Ogbonne (Nigeria)
-81kg : Sara Ahmed (Egypte)
+81kg : Halima Abbas (Egypte)
Hommes
-89kg : Karim Abokahla (Egypte)
-102kg : Ahmed Abuzriba (Lybie)
+102 kg : Walid Bidani (Algérie), Abdelrahman Abdelaziz (Egypte)