Le bâtiment devant abriter la centrale de production d'oxygène médical a été réceptionné, le 6 août, par le Pr Thierry Raoul Gombé, directeur général du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville.
La construction de l'ouvrage érigé dans l'enceinte du CHU a été financé par le gouvernement congolais à travers le ministère de la Santé et de la Population autour de 500 millions FCFA. Les travaux ont été exécutés par la société Afrique médical technologie (AMT).
« Nous avons commencé ce projet en fin covid, avec les aléas du transport, cela nous a pris au moins trois ans. Mais en réalité, la réception est définitive, d'autant plus qu'on a eu à faire la phase d'essai. Nous livrons l'oxygène au CHU, le malade consomme déjà l'oxygène. Par rapport au transfert de compétences, il est également prévu la formation d'une semaine avec les techniciens du CHU, du ministère en charge de la santé et peut-être d'autres hôpitaux. La période de garantie de cet ouvrage est d'une année et une maintenance de trois ans », a indiqué Angor Cabral Mvula, président de la société AMT.
La centrale a la capacité de produire en 24 heures 160 bouteilles de B-50, c'est-à-dire des grandes bonbonnes d'oxygène. La livraison de l'oxygène passe par le pipeline qui conduit directement au lit du malade. « Hormis les bouteilles que nous livrons, nous pourvoyons de l'oxygène directement au lit du malade. Et en termes de qualité d'oxygène, nous sommes à 99% de pureté, il n'y a pas de déchet, c'est dans les normes que le malade reçoit son oxygène », a ajouté le président de la société AMT.
Réceptionnant l'ouvrage, le directeur général du CHU de Brazzaville, le Pr Thierry Raoul Gombé, s'est exprimé en ces termes : « Nous sommes heureux de pouvoir recevoir aujourd'hui cette centrale de production d'oxygène. Comme vous l'avez dit, c'est un élément important de notre arsenal thérapeutique ; dans l'arsenal thérapeutique, il y a des médicaments, des gestes, mais il y a également l'oxygène. Vous savez, on en a besoin tous les jours. Et c'est, d'ailleurs, l'occasion de dire merci au gouvernement, à notre ministre, dont la perspicacité, le pragmatisme ont fait qu'on a pu avoir cet outil, également de remercier M. Angor qui a eu à mener à terme ce projet ».
Le directeur général du CHU a ajouté: « C'était un problème du fait qu'un centre comme le nôtre, avec à peu près 500 lits, puisse fonctionner sans centrale d'oxygène et être obligé d'en avoir par des opérateurs externes. Aujourd'hui, on va avoir une autonomie dans cette production et non seulement c'est important pour les malades, mais également pour des problèmes simplement de gestion, parce que le coût de l'oxygène dans nos dépenses était pratiquement le premier chapitre. Vous comprenez que pour toutes ces raisons là, nous sommes très heureux aujourd'hui de recevoir cette centrale... ».