Gabon: Les éco-gardes se déclarent en grève pour recevoir deux mois d'arriérés de salaire

Au Gabon, les éco-gardes se sont mis en grève mardi 7 août. Les 550 agents chargés de protéger la forêt et les animaux, ainsi que toute la biodiversité du pays, exigent le paiement de deux mois d'arriérés de salaire et leur intégration dans la fonction publique. Ils sont même allés demander à leurs collègues actuellement casernés dans le nord de Libreville - pour préparer le défilé de la Fête nationale le 17 août prochain - d'arrêter les préparatifs.

Cette grève est l'expression d'un ras-le-bol, a expliqué Sosthène Ndong Engonga, secrétaire général du Syndicat national des éco-gardes du Gabon : « Nos salaires sont irréguliers, nous passons 3 à 4 mois sans salaire. Donc cette fois-ci, nous avons décidé de nous rendre en grève générale illimitée jusqu'à ce que les plus hautes autorités de la transition arrivent à nous proposer un salaire régulier. »

Au nombre de 550, les éco-gardes sont en première ligne dans la protection et la sécurisation des 13 parcs nationaux du pays, souvent au péril de leur vie. « Nous travaillons par amour. Mais en réalité, nous prenons beaucoup de risques et plusieurs de collègues ont perdu leur vie, simplement à cause de ce travail-là. »

Ils expriment une colère légitime a reconnu Omer Ntougou, secrétaire exécutif de l'Agence national des parcs nationaux, leur employeur : « Quand on réclame le salaire, le salaire est un droit. Nous comprenons donc la colère légitime des écogardes. Et en effet, c'est tous les agents de l'Agence, y compris moi-même, qui ne sont pas payés depuis deux mois. Parce que nous sommes payés par une subvention de l'État qui est inscrite dans la loi des Finances, et c'est le décaissement de cette subvention qui prend souvent du temps. »

En plus des problèmes de salaires, les éco-gardes exigent des engagements fermes de la part du gouvernement, notamment qu'ils soient recrutés à la fonction publique afin de bénéficier d'un salaire régulier.

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