Dakar — Le nombre de nouvelles entreprises déclarées a augmenté de 10,96 % en 2023, indique le dernier rapport officiel des statistiques du travail au Sénégal, qui fait état d'une hausse de 51,93 % des emplois générés durant la même année.
Les entreprises déclarées aux services de la direction générale du travail et de la sécurité sociale "se sont accrues favorablement en 2023 par rapport à 2022, avec une hausse de 10,96 % des ouvertures et, dans le même temps, une progression de 51,93 % des emplois générés", indique la direction des statistiques du travail.
Elle signale "un recul de l'ordre de 28,07 % des fermetures d'établissements en 2023 comparé à 2022, ce qui subséquemment correspond à la suppression de 579 emplois en 2022".
La direction des statistiques a recensé 873 emplois supprimés en 2023, ce qui représente une hausse de 33,64 % sur les suppressions d'emplois de l'année précédente, selon le rapport.
"Les statistiques de 2023 s'avèrent un peu moins reluisantes" que celles de 2022, en ce qui concerne les contrats de travail enregistrés par les inspections du travail et de la sécurité sociale.
Le document indique qu"'il est noté une baisse substantielle de 15,54 %, comparativement à 2022", concernant les contrats de travail signés.
Une "certaine aggravation" des accidents du travail et de la maladie professionnelle
"Il n'est pas à exclure le fait que, d'un côté, les efforts de l'État pour favoriser la création d'emplois et l'entrepreneuriat [...] aient impacté positivement, tandis que d'un autre côté les tensions à l'échelle internationale et les crises politiques préélectorales à l'interne aient [...] eu une incidence très négative sur le marché du travail", observe la direction des statistiques du travail.
L'action de contrôle des entreprises en vue de l'application de la législation du travail "a continué à se renforcer, une légère hausse de 3,19 % étant notée en 2023".
Malgré le contrôle effectué par les inspections du travail, "le niveau des manquements relevés est resté globalement élevé dans les établissements".
Ces manquements se traduisent surtout par des "cas de non-affiliation des travailleurs à une IPM, à l'IPRES et à la Caisse de sécurité sociale, de même que l'absence de déclaration d'établissement et de déclaration de mouvement du travailleur".
La direction des statistiques signale que "le travail de pacification du climat social a permis de prendre en charge, avec succès, plus de la moitié des procédures de règlements de conflits individuels (soit 50,12 %) et collectifs (soit 73,68 %)".
"La situation concernant les ATMP (les accidents du travail et la maladie professionnelle) a connu une certaine aggravation, le nombre de victimes ayant progressé de 15,14 %", indique le rapport.