Deux ans après la précédente épidémie mondiale de la variole du singe, le virus refait surface en République démocratique du Congo (RDC) et dans plusieurs pays voisins. L'OMS annonce que le comité d'urgence sur le Mpox se réunira dès que possible pour déterminer s'il faut qualifier cette épidémie d'urgence internationale.
Cette nouvelle souche du Mpox est plus mortelle que celle que nous avons connue en 2022. Contrairement aux précédentes, celle-ci se propage désormais plus facilement. On la retrouve au sein des familles, des populations hétérosexuelles, mais aussi parmi les enfants, dans les écoles.
L'épidémie sévit déjà depuis quelques mois en République démocratique du Congo, avec plus de 11 000 cas rapportés et près de 450 morts. Le taux de mortalité peut d'ailleurs atteindre jusqu'à 10% chez les enfants, selon les chercheurs du pays.
Mais cette souche commence à se propager au-delà des frontières. L'Agence de santé de l'Union africaine, Africa CDC, recense 146 cas au Congo-Brazzaville et 227 en République centrafricaine. Le Cameroun, le Nigeria, l'Afrique du Sud ou encore le Rwanda ne sont pas non plus épargnés.
Cette situation inquiète l'Organisation mondiale de la santé, qui dit redoubler d'efforts pour stopper la propagation du virus. Mais pour apporter une réponse globale, il est nécessaire d'avoir davantage de financements et de soutien, selon les mots du directeur de l'OMS.
L'organisation internationale explique que le comité d'urgence sur le Mpox se réunira dès que possible. L'OMS souhaite qu'il détermine s'il convient de qualifier cette épidémie d'urgence internationale, plus haut niveau d'alerte qu'elle puisse déclencher. Elle craint une nouvelle propagation dans le monde, à l'intérieur et en dehors du continent africain.