Le préfet du Mfoundi, Djikdent Emmanuel, a annoncé la suspension du traitement des dossiers fonciers du domaine privé de l'État au profit des particuliers. Cette décision est en vigueur jusqu'à ce que les conclusions de l'enquête mixte menée par le Secrétariat d'État à la Défense (SED) et la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) soient disponibles. Cette suspension intervient dans un contexte de controverses croissantes sur la gestion foncière et la transparence des procédures administratives dans la région.
Raisons de la suspension
L'annonce du préfet Djikdent Emmanuel fait suite à des allégations de malversations et d'irrégularités dans le processus d'attribution des terres. Les plaintes des citoyens concernant des cas de corruption et de favoritisme ont poussé les autorités à prendre des mesures correctives. L'objectif de l'enquête mixte SED/DGSN est d'assurer que les procédures d'attribution des terres soient conformes aux lois en vigueur et respectent les principes de transparence et d'équité.
Réactions de la communauté
Cette décision de suspension a suscité de vives réactions parmi les habitants de Mfoundi. Pour certains, c'est une mesure nécessaire pour restaurer la confiance dans le système et garantir que les terres publiques soient allouées de manière équitable. Cependant, d'autres s'inquiètent des retards que cela pourrait engendrer dans leurs projets personnels ou professionnels.
Jean-Paul Mba, un résident du Mfoundi, a déclaré : "Cette suspension est une bonne chose si elle permet de faire le ménage dans l'administration. Mais nous espérons que l'enquête sera rapide pour ne pas pénaliser ceux qui attendent depuis longtemps leurs titres fonciers."
Les enjeux de l'enquête
L'enquête mixte menée par le SED et la DGSN se penchera sur plusieurs aspects, notamment :
- La légalité des procédures d'attribution des terres.
- La transparence des transactions foncières.
- L'identification des acteurs impliqués dans des pratiques douteuses.
Les conclusions de cette enquête seront déterminantes pour la reprise des traitements des dossiers fonciers et pourraient entraîner des réformes significatives dans le processus de gestion des terres au Cameroun.
Perspectives
Le préfet Djikdent Emmanuel a assuré que l'administration est déterminée à garantir l'intégrité et la transparence des opérations foncières. "Nous devons faire en sorte que chaque citoyen ait la certitude que les terres publiques sont gérées de manière juste et équitable", a-t-il affirmé.
En attendant, les citoyens sont invités à rester patients et à faire preuve de compréhension face à cette situation complexe. Les résultats de l'enquête détermineront non seulement l'avenir de nombreux dossiers fonciers en suspens mais également la crédibilité de l'administration dans sa gestion des biens publics.