Congo-Kinshasa: Le camp de Joseph Kabila rejette les accusations du président Tshisekedi

L'ex-président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila

Le président congolais, Félix Tshisekedi, a accusé son prédécesseur de fomenter une « insurrection ». Des propos tenus lors d'une interview à la radio Top Congo ce mardi 6 août. Interview diffusée de Bruxelles ou le président était en séjour médical. Il n'a pas mâché ses mots, « L'Alliance Fleuve Congo c'est lui », a déclaré Félix Tshisekedi en faisant référence à Joseph Kabila. Pour le camp de l'ancien chef de l'État, c'est de l'acharnement.

En RDC, la réaction de Joseph Kabila était attendue après avoir été accusé par son successeur Félix Tshisekedi de fomenter une « insurrection ». Le président congolais l'a déclaré lors d'une interview à la radio Top Congo, mardi 6 août, diffusée depuis Bruxelles où le président était en séjour médical : « L'Alliance Fleuve Congo, c'est lui », en faisant référence à Joseph Kabila et au mouvement politico-militaire, dont fait partie le M23. Pour Barbara Nzimbi, la porte-parole de Joseph Kabila, au micro de notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa, le président congolais « est dans la distraction » :

« Durant tout son mandat, le président Tshisekedi a excellé dans l'art d'accuser les autres. Il fait preuve jusque-là d'un grand déficit de sentiment de redevabilité envers le peuple congolais. Accuser Joseph Kabila jour et nuit, sans preuve ni fondement, alors que Joseph Kabila est jusque-là le symbole de la démocratie au travers de la toute première alternance que ce pays a connue ». « Cela ne favorise pas la cohésion nationale. Joseph Kabila demeure défenseur et protecteur des valeurs républicaines et la seule voie pour lui d'accéder au pouvoir, c'est celle des urnes. J'appelle Felix Tshisekedi à se concentrer sur la gestion du pays qui est tombé aujourd'hui plus bas que jamais dans son Histoire. Quant aux tiroirs qu'il promet de rouvrir, qu'il soit certain d'avoir tous les éléments, car de notre côté, nous sommes prêts à présenter aussi les nôtres, face au peuple congolais et face à l'Histoire ».

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Autre réaction, celle de Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, recceuillie par Paulina Zidi de RFI :

« À son niveau de pouvoir, contre son prédécesseur, Félix Tshisekedi ne pouvait pas tenir de tels propos calomnieux. Pour nous, c'est des propos calomnieux étant donné qu'il a ouvert un procès Naanga. Mais dans la requête du parquet général, le nom de Kabila n'était plus cité jusqu'à la fin du procès ».« C'est l'interview qu'il a accordé à Top Congo qui a surpris. Là, il trouve une parade facile, un raccordement frauduleux, facile, pour accuser l'ancien président de la République, alors que celui-ci vient d'être victime d'une attaque à sa résidence pendant que son épouse était là. Et qui attaque ? ce sont des militants de l'UDPS (le parti de Félix Tshisekedi) qui arborent des tee-shirts à l'effigie du chef de l'État. Je crois qu'au-delà de l'acharnement, il y a même peut-être d'autres intentions de complot. Ça montre bien que c'est un régime aux abois ».

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