À la dernière minute. Mardi dernier, la candidature de Richard Randriamandranto au poste de président de la commission de l'Union africaine a été déposée. Dépôt à la dernière journée de réception des candidatures au doyen régional, qui se trouve à Maurice pour la région Est du continent. Il sera donc le candidat de Madagascar pour l'élection au mois de février de l'année prochaine.
Ancien ministre des Finances et ancien ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandranto se positionne contre trois autres candidats : Mahmoud Ali Yousou, ministre des Affaires étrangères du Djibouti ; Raila Odinga, ancien Premier ministre du Kenya ; ainsi qu'Anil Kumarsingh Gayan, ancien ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie.
Au mois de février 2025, les chefs d'État et de gouvernement membres de l'Union éliront, lors du sommet, le président de la commission. En tant que candidat, Richard Randriamandranto est donc soutenu par l'État, un soutien indispensable pour sa candidature. En tant qu'ancien ministre et avec toute son expérience, Richard Randriamandranto semble fait pour le poste qu'il convoite.
Il a cependant été connu du grand public après sa prise de position par rapport à la guerre en Ukraine, à l'époque où il était à la tête de la diplomatie. Geste qui lui a valu son poste de ministre des Affaires étrangères.
Approbation
Selon les textes, la présidence de la commission de l'UA est tournante par région. Cette fois-ci, c'est au tour de la région Est de présenter des candidats. D'où la candidature de quatre personnalités venant de la région d'Afrique de l'Est. Avant le jour de l'élection, un panel d'éminentes personnalités recommande au sommet les candidats présélectionnés suivant les critères établis par les textes. Ces textes précisent que le président de la Commission de l'Union africaine est le chef exécutif, le représentant légal de l'Union et l'ordonnateur de l'Union. Il est directement responsable devant le Conseil exécutif dans l'exercice efficace de ses fonctions. Le Président doit également être très attaché aux valeurs panafricaines et aux principes directeurs de l'Union africaine.
Le choix du président de la République s'est donc finalement porté sur un collaborateur. Il l'a choisi au détriment de l'ancien président de la République Hery Rajaonarimampianina qui, lui aussi, voulait prétendre au poste de président de la commission de l'Union africaine. Un choix logique pour le chef d'État vu son antécédent avec le patron du HVM lors de la transition du début des années 2010. Hery Rajaonarimampianina qui, à l'époque était le ministre chargé des Finances, puis candidat à la présidentielle soutenu par Andry Rajoelina, aussitôt élu président de la République, a tourné le dos au TGV et a volé de ses propres ailes.
