Quatre femmes ont été kidnappées, dans le district d'Anjozorobe. Ce qui porte le nombre de personnes prises en otage depuis le 30 juin à vingt-deux, dont l'une a été tuée. L'atmosphère devient invivable dans plusieurs communes du district d'Anjozorobe. Des kidnappeurs ont encore pris quatre femmes en otage, mardi, à Ambarinakoho-Beronono.
Le nombre de prisonniers de ces dahalo impitoyables se multiplie. Depuis le 30 juin jusqu'au 6 août, vingt-deux paysans ont été enlevés.
Un jeune homme et son père ont été ravis par une bande armée, dans leur village à Antsahatanteraka-Manakana, le 30 juin. Malheureusement, le fils a été abattu au moment de leur libération, soit après vingt jours de détention. Leur famille a fait de son mieux pour trouver la rançon exigée par les ravisseurs, mais cela ne leur aurait pas suffi.
Le 7 juillet, un autre enlèvement a eu lieu, à Andranofasika-Beronono où un habitant a été emmené de force par des dahalo. Le 22 juillet, à Anosikely-Ambatomanoina, deux femmes, membres de la famille d'un opérateur économique local, ont subi le même sort.
Une trentaine de scélérats armés jusqu'aux dents a encore frappé, le 1er août, à Ambohibary- Vohilena.
Septième rapt
Ils ont capturé, à cette occasion, dix personnes, des laboureurs et des bouviers qu'ils croisaient en chemin. Et le 3 août, à Marotsipoy, trois collecteurs de produits locaux à bord d'un camion, à leur tour, ont été kidnappés.
Celui signalé, dernièrement, à Ambarinakoho, aurait donc été le septième rapt si le troisième constaté le 17 juillet, à Andranokotona-Anjozorobe, n'était qu'un simulacre. L'auteur de cette mise en scène s'est auto-kidnappé car il avait besoin d'argent pour rembourser un prêt bancaire. Sa famille n'aurait pas donné l'argent qu'il disait, par sms, nécessaire en échange de sa libération. Il s'est finalement rendu après qu'il a failli mourir de froid, en restant dehors. Son plan mal exécuté lui a coûté cher car il a été envoyé derrière les barreaux, à Tsiafahy.
Parmi la vingtaine d'otages, les dix hommes saisis par les criminels à Ambohibary-Vohilena ont été libérés sains et saufs, le 3 août, grâce à des interventions aériennes.
Un sentiment croissant d'insécurité s'empare des habitants, face à ce jeu du chat et de la souris entre les criminels et les Forces de défense et de sécurité.