La 25e édition de la Foire internationale de l'économie rurale (Fier Mada) a ouvert ses portes hier au stade Makis Andohatapenaka. Cet événement annuel rassemble les acteurs du monde rural et les partenaires techniques.
Un secteur sous-exploité. « Il nous manque de grands investisseurs agricoles afin de développer l'économie rurale », exprime Jacques Ramanantsoa, fondateur de l'événement Foire internationale de l'économie rurale (Fier Mada), hier à Andohatapenaka. L'économie rurale présente une énorme potentialité pour le développement économique de Madagascar, cependant les investisseurs ne s'intéressent pas trop à ce secteur, souligne-t-il. Les foires telles que la Fier Mada jouent un rôle crucial, afin de capter des investisseurs. Jusqu'à présent, tous les acteurs de fortes potentialités sont passifs à investir dans les zones rurales.
L'objectif de cette foire est de soutenir l'économie rurale, afin de servir de tremplin et permettre aux artisans de trouver un marché, un partenariat ou même attirer des investisseurs pour leurs projets, selon les explications de Jacques Ramanantsoa. Représenté par Paubert Mahatante, le ministre de la Pêche et de l'Économie bleue, le gouvernement malgache a présenté son soutien à cet événement. La Foire internationale de l'économie rurale a commencé hier, et s'étend jusqu'à dimanche.
Rôle crucial
Un événement de rencontre entre les acteurs économiques venant des quatre coins de la Grande île, regroupés sous quatre cent cinquante stands d'exposition au stade Makis Andohatapenaka. Cette année, la foire aborde comme thème : « Une économie rurale florissante, l'État protège la production de tous les risques». Selon les explications de Jacques Ramanantsoa, ce thème a été choisi afin d'encourager les investisseurs à s'intéresser au monde de l'agriculture et de l'économie rurale.
« L'État joue un rôle crucial afin de rassurer les investisseurs. L'idée, c'est que le gouvernement doit apporter son soutien aux paysans pour les indemniser ou même les rembourser face aux chocs naturels. De ce fait, ils seront rassurés et auront la volonté de s'investir dans la production locale ».
Madagascar possède une large surface à exploiter mais les investissements pour l'exploitation agricole restent faibles. C'est pour cela que « l'État a pris des initiatives à former et encourager les acteurs du monde rural afin de développer le capital humain et à promouvoir l'industrialisation à Madagascar. Il s'agit des deux piliers concernant la Politique Générale de l'État ». Le secteur agricole génère les 75% des emplois à Madagascar. En outre, les 35% du Produit intérieur brut du pays figurent dans l'ensemble de l'agriculture.
Les produits « Vita Malagasy » ont des potentialités à entrer dans la concurrence sur le marché international, évoque Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l'Économie bleue. « Plus nous exportons vers le marché international, plus la balance commerciale est équilibrée, un moyen de rajouter de la valeur à l'ariary », a t-il poursuivi. Cependant, la production locale reste à encourager, surtout les acteurs du monde rural.