Mali: Le Premier ministre Choguel Maïga soutient son bras droit malgré sa condamnation à la prison

Le Premier ministre Choguel Maïga a affiché lundi 5 août son soutien à Boubacar Karamoko Traoré, qui était son adjoint au sein du Mouvement M5 RFP. Arrêté le 27 mai, ce dernier avait été condamné à un an de prison ferme début juillet après la publication d'un mémorandum très critique à l'encontre des militaires au pouvoir à Bamako. Mais selon le chef du gouvernement, cela ne serait pas la seule raison de son arrestation.

Le Premier ministre malien a pris la parole lors d'une audience accordée à un autre membre de son groupe, récemment libéré de prison. Son ex-adjoint au M5 Boubacar Karamoko Traoré avait été arrêté le 27 mai dernier, à la suite de la publication d'un mémorandum très critique à l'encontre des militaires au pouvoir à Bamako. Accusé d'« atteinte au crédit de l'État » et de « diffusion de propos mensongers de nature à perturber la paix publique », il avait été finalement condamné à un an de prison ferme au début du mois de juillet.

Cependant, selon le Premier ministre Choguel Maiga, l'arrestation de son collaborateur « n'était pas une histoire seulement de mémorandum ». « Je ne sais pas ce que la justice va décider, c'est la justice qui décidera, mais personne ne va oublier Bouba », a-t-il dit, en appelant Boubacar Karamoko Traoré par son surnom.

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Bon, on est venu prendre Bouba pour le mettre en prison pour cela, vous savez, c'est comment ça s'est passé. On m'a tout rapporté, on n'avait pas besoin de l'arrêter à côté de mes bureaux, on pouvait juste lui mettre une convocation. Mais on est venu le prendre comme un délinquant, aller le jeter comme un vendeur de drogue. À 79 ans, lui ôter son chapeau, l'humilier. Mais tout le monde a compris ce qui se cache derrière ça, ce n'était pas une histoire seulement de mémorandum. Heureusement qu'il a tenu et je voudrais vraiment le féliciter pour avoir gardé sa dignité. Tout le monde sait que Booba a son âge, à 79 ans, je pense qu'il n'y avait pas de raison de l'arrêter. On pouvait juste lui envoyer une convocation, qu'il aurait répondue. Bouba n'allait pas fuir, il n'y avait aucun besoin de le mettre avec des gens dans des cellules restreintes, l'humilier. Ce n'était pas nécessaire, si c'est tout juste pour la manifestation de la vérité, on n'avait pas besoin de ça. Mais moi, je comprends tout ce qui se cache derrière ça. J'ai été personnellement dans sa famille et je lui ai dit qu'on ne le laissera jamais. Je ne sais pas ce que la justice va décider. Ça, c'est la justice qui décidera, mais personne ne va oublier Bouba.

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