Les mots sont durs dans le communiqué que l'ambassade du Royaume-Uni à Antananarivo a sorti hier dans la soirée pour aborder le cas de Romy Andrianarisoa. « La condamnation de Mme Andrianarisoa pour corruption est toujours en vigueur et n'a été ni annulée ni commuée », a souligné l'ambassade britannique dans cette dépêche.
L'ancienne directrice de cabinet de la Présidence de la République n'a donc pas été blanchie contrairement à ce qu'elle a affirmé samedi dernier sur la chaîne TV5 Monde. En d'autres termes, les charges ne sont pas abandonnées pour le cas de Romy Andrianarisoa même si elle a voulu faire croire le contraire. Pourtant, elle a bénéficié d'une liberté anticipée suite aux décisions des autorités britanniques « afin d'éviter la surpopulation carcérale au Royaume-Uni ».
Cette mesure concernait principalement des « condamnés non violents », tandis que pour les « criminels étrangers », elle est accompagnée d'une « expulsion vers leur pays d'origine », selon toujours l'ambassade britannique. En effet, « dans le cadre de ce programme d'éloignement anticipé des délinquants étrangers, Mme Andrianarisoa a reçu, le 09 juillet, un ordre d'expulsion après avoir passé près d'un an en détention. Elle a ensuite été libérée et expulsée vers la France le 24 juillet » a précisé l'ambassade britannique.
« La seule condition attachée à la libération et à l'expulsion de Mme Andrianarisoa est qu'il lui est interdit de revenir au Royaume-Uni », poursuit la déclaration de l'ambassade britannique. « Et l'ordre d'expulsion ne dispose pas de date d'expiration », ajoute-t-on.