La Direction des ressources humaines (DRH) du ministère de la Santé et la Direction générale de l'Agence nationale de gestion des soins de santé primaire (AGSP) ont co-animé un point de presse, dans la soirée du mercredi 7 août 2024, à Ouagadougou. A l'occasion, elles ont donné plus d'éclaircissement sur la suspension des salaires de plus de 1 700 élèves fonctionnaires en juillet dernier.
1 784 agents de santé admis aux concours professionnels, session 2023 des sages-femmes, des infirmiers diplômés d'Etat et des agents de santé communautaire n'ont pas eu leur salaire du mois de juillet 2024. Cette situation fait des gorges chaudes au sein des personnes concernées. Pour donner plus d'éclaircissement, la Direction des ressources humaines (DRH) du ministère de la Santé et la Direction générale de l'Agence nationale de gestion des soins de santé primaire (AGSP) ont co-animé un point de presse dans l'après-midi du mercredi 7 août 2024, à Ouagadougou.
Selon le DRH du ministère, Salif Siguiré, ces élèves-fonctionnaires, malgré qu'ils soient dans les écoles professionnelles, percevaient toujours leur salaire normal, avec des indemnités, alors qu'ils ne sont plus en service dans les centres de santé. En janvier 2024, a précisé M. Siguiré, des mesures ont été prises par les autorités burkinabè, notamment pour l'arrêt des salaires des agents en situation d'irrégularité qui ont été recensés au cours d'une enquête de vérification (Opération de contrôle de paie).
« Dans les centres de santé, ils étaient en position de détachement. Le principe est que lorsqu'un agent est en position de détachement, c'est sa structure d'accueil qui assure la gestion de sa rémunération ... Une fois qu'il quitte la structure de détachement, le système de rémunération qui lui est applicable aussi change. Ce qui a été fait est donc dans le processus normal de la gestion, telle que la règlementation l'a prévu », a fait savoir le DRH.
La suspension des salaires, a-t-il poursuivi, entre donc dans le processus de reversement de ces agents qui ont quitté les centres de santé, sur le logiciel de gestion administrative et salariale du personnel de l'Etat (SIGASPE).
« La quasi-totalité de ces agents ont demandé la régularisation de leur situation administrative et financière. C'est donc une suite logique. La méthode classique c'est que l'agent doit demander l'arrêt de son salaire et son certificat de fin de détachement et de mise en activité. Ce sont ces deux documents plus son Relevé d'identité bancaire (RIB) qu'il doit déposer à la DRH/Santé.
Ce circuit est connu de la plupart des agents de santé », a ajouté le DG/AGSP, Frédéric Loué. Il a ajouté que malheureusement, une lenteur a été constatée dans l'introduction de ces dossiers avec pour conséquence la suspension des salaires par l'AGSP et leur non prise en compte par le SIGASPE. Le DRH/Santé a tout de même rassuré qu'il a été décidé que les intéressés bénéficieront de leur salaire à partir de ce mois d'août avec un rappel de celui du mois de juillet. Pour lui, il faut que les concernés comprennent toutefois qu'il est nécessaire que leurs situations salariales et administratives soient régulières.