Congo-Kinshasa: Affaire déguerpissement , UDPS - Les militants de la force du progrès dénoncent les arrestations de leurs collègues

Les combattants de la force du progrès, alliés à l'Union pour la Démocratie et le progrès social (UDPS) ont manifesté lundi 5 août 2024 devant le ministère de la Justice dans la commune de la Gombe avant de se rendre à la place des Evoluées. Ils exigent la libération sans condition de leurs Camarades du parti aux arrêts il y a quelques jours.

Dans cette audience foraine prévue à la place des Evolués pour la suite de l'affaire de l'attaque de la résidence de Joseph Kabila, le tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe, siégeant en matière de flagrance, poursuivra avec l'identification des prévenus avant d'expliquer les faits leur reprochés. Seuls 22 individus ont été identifiés sur les 65 à l'audience du vendredi dernier. En effet, du côté des militants de la Force du progrès, cette arrestation est injuste et ceux qui sont détenus méritent une libération sans conditions ni exigence quelconque.

Dans sa mission de sécuriser les personnes ainsi que leurs biens et de sanctionner les auteurs des actes de vandalisme, le tribunal avait ainsi ordonné la mise en détention préventive de tous les prévenus soupçonnés d'avoir commis des actes de violence, de pillage, une tentative de déguerpissement et d'attaque de la résidence de l'ancien Président Joseph Kabila. Les accusés, parmi lesquels figure Ngandu Wa Ngandu Kennedy alias Anti-balle, sont soupçonnés aussi de tentative de déguerpissement de l'immeuble Kamul Inter.

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Parmi les personnes cueillies au lieu de la commission de l'infraction leur reprochée, 16 femmes et enfants ont été libérés vendredi soir, à l'issue de la première audience. Ce qui n'a pas suffi à dénombrer les irrégularités du côté de la défense.

«La réquisition du procureur pour interpeller nos clients a été mal exécutée. Il y a même des femmes, des enfants dont un bébé de deux mois. Quel est le lien avec les faits reprochés à son père. Autre chose, tous les biens de la maison ont été pillés par la police, l'Etat de droit n'encourage pas ça », a dit Joël Kitenge, avocat de la défense.

Ngandu Wa Ngandu Kennedy, identifié comme l'un des chefs de file de l'association « Force du Progrès », affiliée au parti politique UDPS, est considéré comme le meneur de ces actions. L'audience publique a débuté à la « place des Evolués », seulement deux jours après les événements reprochés aux prévenus.

Jeudi dernier, la Police Nationale Congolaise (PNC) avait démantelé une base de l'organisation « Force du Progrès » dans le quartier Manenga, commune de Ngaliema. Au cours de l'opération, 137 personnes ont été arrêtées, y compris Ngandu Wa Ngandu Kennedy. Les forces de l'ordre ont saisi une centaine de machettes et un drone en mauvais état, et ont également fermé un cachot clandestin utilisé par les membres de cette structure.

Les combattants de la force du progrès sollicitent l'implication de toutes les autorités congolaises dans cette affaire pour que ceux qui sont détenus injustement soient relaxés, mais du côté du tribunal, la République des intouchables n'existe pas et n'existera plus dans ce pays. Le dossier sera suivi avec sagesse et rigueur de la loi pour que les auteurs subissent les peines légales.

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