Actionaid est passée hier, mercredi 7 août 2024 au lancement du 3ème document stratégique pays (Dsp) pour la période 2024-2028. Un document qui sera orienté sur l'autonomisation des femmes et des jeunes pour la justice sociale.
ActionAid est une fédération de défense des droits humains, selon les acteurs de cette Ong. Elle est présente dans plus de 45 pays et intervient au Sénégal depuis les années 2000 à côté des personnes les plus vulnérables de la société. Hier, mercredi, les acteurs accompagnés du ministère de la Famille et des solidarités ont lancé le troisième document stratégique pays (DSP Ill) 2024-2028, intitulé : «Autonomiser les femmes et les jeunes pour la justice sociale».
Selon eux, le programme s'articule autour de trois objectifs dont le renforcement de l'autonomisation économique des femmes et des jeunes par le développement de la confiance et des engagements stratégiques en faveur de la justice et de l'éradication de la pauvreté, la promotion des services publics de qualité pour permettre un système éducatif inclusif et transformateur afin d'améliorer le leadership des filles et des garçons.
Mais aussi le renforcement du leadership des femmes et des filles pour lutter efficacement contre les nonnes sociales négatives, y compris toutes les formes de violence fondée sur le genre. Pour Khardiata Ndoye, responsable des programmes droits des femmes et des filles à Actionaid Sénégal : « nous avons procédé au lancement de notre nouvelle stratégie pays 2024-2028 parce qu'elle constitue notre document de référence pour les cinq années à venir.
Il fallait inviter les partenaires avec qui nous travaillons, mais aussi les communautés pour expliquer les différentes réalisations qu'Actionaid a eu à mener durant les cinq dernières années, mais aussi expliquer comment nous comptons mettre en oeuvre cette nouvelle stratégie avec l'appui des partenaires et du gouvernement du Sénégal ».
Pour Mme Ndoye, ActionAid travaille spécialement sur les femmes et les jeunes. « Nous avons remarqué qu'ils constituent les personnes les plus vulnérables et cela se justifie par rapport au système patriarcat. Si nous regardons les statistiques, 50% des femmes sont analphabètes et n'ont pas toujours accès à l'information. Les jeunes filles, si nous les prenons avec les normes sociales, sont sorties de l'école pour se marier.
Tout cela constitue des blocages. il y a les Mutilations génitales féminies (Mgf) qui sont là ainsi que les violences basées sur le genre ( Vbg) qui font que l'on travaille spécifiquement sur la promotion des droits des femmes et des filles afin que cette couche puisse réclamer leurs droits et être dans les instances de décision pour pouvoir appuyer leurs pairs pour un développement durable pour les femmes et les filles ».
Pour Dr Nancy Ndour, directrice de l'autonomisation économique de la femme au ministère de la Famille et des solidarités, l'autonomisation économique de la femme fait partie des demandes du Président de la République parce que les autonomiser fait partie des leviers de développement. « C'est une nouvelle direction qui a été mise en place et notre mission est de s'approcher des organisations féminines, de les accompagner, de faire le suivi afin de les rendre autonomes sur le plan économique » a-t-elle renseigné.
Et du côté de ActionAid, Mme Ndoye d'ajouter : « Nous avons des politiques qui protègent les femmes, des programmes et nous continuons à voir que les femmes et les filles sont toujours laissées en rade. C'est pourquoi Actionaid s'est dit qu'il faut agir concrètement, c'est à dire continuer à renforcer les capacités des femmes et des filles. Nous allons essayer de travailler avec eux pour qu'elles puissent prendre en main leur avenir ».