Cameroun: Le haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU achève sa visite

Le haut-commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies a achevé mercredi 7 août un séjour de 48 heures au Cameroun. Entre violations des droits humains, tensions pré et post-électorales, protection des défenseurs des droits, le diplomate a touché plusieurs cordes sensibles durant son séjour. Devant la presse, Volker Türk a également appelé à mettre fin à la crise anglophone.

Le Cameroun est aujourd'hui confronté à des défis multiples en matière de droits humains, reconnaît Volker Türk. Cette situation est rendue complexe par l'insécurité, avec des attaques du groupe terroriste Boko Haram dans le nord du pays, l'insécurité à la frontière avec la Centrafrique, mais aussi la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Cette crise a également privé plus de 700 000 enfants d'école.

« Aucun effort ne devrait être ménagé pour faire taire les armes et mettre fin à cette crise insoutenable, par le dialogue », a déclaré en français Volker Türk, qui demande aussi « l'obligation pour les auteurs des violations des droits humains, et d'atteintes à ces droits, de rendre des comptes ». Il demande enfin « des mesures de réconciliation ».

Le haut commissaire aux droits de l'Homme a rencontré le Premier ministre Joseph Ngute et les partis politiques du pouvoir et de l'opposition. Il les a fait promettre d'éviter des discours de haine car, dit-il, les périodes pré et post-électorales sont délicates et sensibles. Pendant ces périodes, la diversité d'opinions peut mettre certains activistes en danger.

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« C'est clair que la protection des défenseurs des droits humains doit être une priorité, particulièrement dans un contexte où il y aura plus d'opinions », a poursuivi en français le responsable onusien.

Une liberté d'opinion chère à l'opposition. Sur les réseaux sociaux, le président du MRC Maurice Kamto a demandé au gouvernement de donner sans délai et publiquement la preuve de vie de Stève Akam alias Ramon Cotta. Cet activiste camerounais, résident au Gabon, récemment livré au gouvernement camerounais.

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