Congo-Kinshasa: Entre le bâton et la carotte!

Le Chef de l'Etat, aussitôt revenu à Kinshasa après un séjour médical en Belgique, a convoqué un conseil des ministres restreint d'une dizaine de membres du gouvernement pour tabler sur certaines questions de l'heure. Pas besoin de fouiner sur le canevas de cette rencontre après le décor planté par le Président de la République lors de sa dernière sortie médiatique à Bruxelles.

Des questions d'ordre sécuritaire dans l'Est du pays, la situation socio-économique et humanitaire ont été abordées au cours de ce conseil restreint. Au cours de ce mini conseil des ministres, des orientations claires et précises ont été données dans divers domaines pour des actions concrètes.

Malade mais requinqué par les premiers succès diplomatiques, la voix de la République démocratique du Congo devient, peu à peu, audible auprès de la communauté internationale. Pour ce faire, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté mardi 6 août dernier, une résolution autorisant à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo à fournir un soutien opérationnel et logistique à la mission de la paix de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

Cette nouvelle résolution prévoit entre autres le soutien à SAMIRDC dans la coordination des opérations, l'échange d'informations, l'assistance technique ainsi que l'octroi des moyens logistiques de la MONUSCO au niveau des zones où cette force sera déployée.

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Sur terrain, la Mission de l'ONU va aussi fournir des conseils techniques concernant la protection des civils notamment, des enfants et des femmes, la prévention des violences liées aux conflits et la gestion minutieuse des armes et des munitions.

Le Conseil de Sécurité de l'ONU s'est plaint de la résurgence des violences dans cette partie du pays, ce qui est à la base du déplacement massif des populations et des tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda.

Un véritable camouflet pour le Rwanda qui a eu à exprimer son opposition au soutien de la MONUSCO à la Force de la SADC. Il en avait saisi le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Entretemps, le cessez-le-feu décrété le 30 juillet dernier grâce à la médiation de l'Angola peine à être observé par le M23 qui s'identifie comme le supplétif de l'armée rwandaise en territoire de la RDC occupé.

Une stratégie des envahisseurs pour amener à la table des négociations le M23. Mais, le refus de Tshisekedi de s'asseoir avec ces congolais à la solde du Rwanda est sans appel. Tout en durcissant le ton, Kinshasa se montre favorable aux pourparlers avec Kigali mais non le M23 comme ce fut chaque fois que le Rwanda agressait la RDC.

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