Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce jeudi matin, dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou, la cérémonie de pose de la première pierre de l'extension de l'usine de production du ciment de la société Ciments de l'Afrique (CIMAF). Cette extension est constituée d'une unité de production d'argile calcinée et d'une centrale solaire.
Pour le Président du Faso, qui s'est adressé à la presse à l'issue de la cérémonie, cette initiative est « l'illustration parfaite de notre politique d'industrialisation et, nous félicitons le promoteur qui a pu mettre en place ce projet ».
Le Capitaine Ibrahim TRAORE a salué ce projet d'unité de production d'argile calcinée qui va consister à extraire la matière première sur place pour une transformation en produit fini destiné prioritairement à satisfaire les besoins internes du Burkina Faso.
Cette technologie du Groupe CIMAF répond à la vision des autorités de la Transition de travailler à ce que « nos matières premières puissent être transformées sur place » et à contribuer à la création d'emplois décents pour la jeunesse.
« L'unité solaire qui accompagne doit permettre de baisser les coûts de production et nous espérons que dans quelques années, cette technologie qui va se vulgariser permettra de réduire les coûts du ciment », a souhaité le Chef de l'Etat.
Le Chef de l'Etat a encouragé les opérateurs économiques à investir dans la transformation de nos matières premières et rassuré les investisseurs étrangers à s'intéresser au Burkina Faso, terre d'opportunités.
Dans son discours officiel lu par le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Serge PODA, le Président du Faso a salué la résilience et l'engagement patriotique des opérateurs économiques aux côtés de l'Etat « pour bâtir une économie nationale forte, décomplexée, innovante et souveraine ».
Le Président directeur général (PDG) du Groupe CIMAF, Anas SEFRIOUI, a indiqué que ce projet de construction de l'unité d'argile calcinée témoigne de l'engagement de sa société pour l'innovation et l'exploitation des matières premières locales. « L'argile calcinée que nous produirons ici au Burkina servira de matière première alternative aux matières importées, notamment le clinker », a soutenu M. SEFRIOUI.
La construction de l'unité d'argile calcinée va coûter à la société CIMAF des investissements de 30 milliards FCFA ; l'installation de la centrale solaire est évaluée à 3,3 milliards de FCFA. D'un délai de réalisation de 24 mois, ces infrastructures contribueront à augmenter la capacité de production de l'usine et son autonomisation en matière d'énergie. Plus de 315 emplois directs et indirects seront aussi créés.