Le gouvernement camerounais a décidé de se porter partie civile dans les procès en Suisse et en Angleterre impliquant le géant du négoce de matières premières Glencore. Cette décision a été prise par le Président de la République, Paul Biya, qui a autorisé le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze, à défendre les intérêts du Cameroun dans ces affaires judiciaires.
L'affaire Glencore fait grand bruit dans le monde, mettant en lumière les pratiques douteuses du groupe suisse dans plusieurs pays africains, dont le Cameroun. Les enquêtes menées ont révélé des soupçons de corruption, de fraude fiscale et de blanchiment d'argent au plus haut niveau.
En s'associant aux poursuites judiciaires en Suisse et en Angleterre, le Cameroun entend récupérer les sommes détournées et défendre ses intérêts financiers qui auraient été lésés par les manoeuvres illégales de Glencore. Le Ministre Motaze a ainsi été mandaté pour représenter les intérêts du pays dans ces procédures.
Cette décision s'inscrit dans la volonté du gouvernement camerounais de lutter contre la corruption et de recouvrer les avoirs qui auraient été détournés au détriment du trésor public.
Au-delà du volet judiciaire, le Cameroun souhaite également tirer les leçons de cette affaire pour renforcer la gouvernance de ses industries extractives et améliorer la transparence des transactions financières impliquant des multinationales.
Cette action en justice représente une étape importante dans la protection des intérêts économiques du Cameroun face aux dérives de certaines entreprises étrangères. Elle démontre la détermination du gouvernement à défendre les ressources et les revenus du pays.
Au-delà de l'affaire Glencore, le Cameroun entend poursuivre ses efforts pour assainir les pratiques du secteur des industries extractives et restaurer la confiance des investisseurs et des citoyens dans la gestion des finances publiques.