Le Burkina a rendez-vous avec l'histoire ce vendredi lors des Jeux Olympiques, Paris 2024. Sur les 8 Etalons présents dans la capitale française, la plupart sont passés à la trappe dès les préliminaires.
Il s'agit notamment de Souleymane Naparé et Imane Kouraogo en natation, Ibrahim Maïga en Taekwondo, Awa Bamogo en cyclisme et Carmel Koné en judo. Il ne restait guère plus que Fayçal Sawadogo et Marthe Koala qui devaient participer à la finale du concours de saut en longueur.
Respect à Hugues Fabrice Zango, notre plus grande chance de médaille pour ne pas dire l'unique et pour cause, il est champion du monde en 2023, champion du monde en salle en 2024 et double champion d'Afrique, en 2018 et 2022. Il détient le record d'Afrique du triple saut avec 18,07 m et est premier homme à sauter au-delà des 18 mètres en salle. Autrement dit, il collectionne les médailles d'or depuis quelques années.
Et lors de ces JO, il lui aura suffi qu'un seul bond pour se qualifier pour la finale. Et c'est aujourd'hui le jour le plus important de sa carrière. On est donc enclin à croire avec Zango que le jour de gloire est enfin arrivé, pour reprendre les termes de l'hymne national de la France. Mais il lui faudra beaucoup de concentration, de domination du stress pour offrir au Burkina sa première médaille olympique.
L'on se rappelle qu'à Tokyo, il avait gagné la médaille de bronze. Depuis 3 ans après, physiquement et mentalement, il se prépare pour toucher l'or. Autant dire que tout le Burkina est suspendu à l'exploit de notre porte-drapeau. Cela viendrait mettre du baume dans le coeur des quelque 20 millions de Burkinabè qui sont martyrisés depuis une dizaine d'années par le terrorisme qui endeuille chaque jour le pays des Hommes intègres.
On a beau être nationaliste ou même chauvin en la matière, il faudra que Zango se surpasse car en face, il y a du répondant. Il y a le champion olympique en titre, Pablo Pedro Pichardo et même l'Espagnol Jordan Alejandro Fortun Diaz qui ont pris le dessus sur lui lors des qualifications. On aimerait in fine voir notre drapeau national flotter et entendre notre Ditanyè, le bien nommé "hymne de la victoire" résonner au cours de ces JO et on espère que "l'Etalon volant" comme on le surnomme ici au Faso y parviendra.