Quelques jours après avoir été déchu de sa nationalité française, le leader de « Urgences panafricanistes », Stellio Gilles Robert Capo Chichi, plus connu sous le nom de Kemi Séba, vient d'être promu à un haut rang par les autorités nigériennes.
Puisque nommé conseiller spécial par le président de la Transition nigérienne, le général Abdourahamane Tiani, il est désormais détenteur d'un passeport diplomatique nigérien. Le militant panafricaniste d'origine béninoise en a, lui-même, fait l'annonce sur les réseaux sociaux, le 4 août dernier.
Cette action en faveur de l'activiste, n'est rien d'autre qu'un renvoi de l'accesseur du général de brigade à un fervent défenseur de la Transition nigérienne. C'est dire si Kémi Séba, avec son passeport diplomatique nigérien, pourrait désormais se déplacer plus aisément et poursuivre son combat contre l'impérialisme et le F CFA.
Déjà que les relations sont tendues entre les autorités nigériennes et françaises, il est évident que l'action du général sera mal perçue par Paris, qui accuse le suprématiste noir de haine raciale en raison de ses propos virulents à l'encontre de la France. Incontestablement, le nouveau chouchou des autorités nigériennes, a bâti sa réputation sur son combat contre l'impérialisme.
Le panafricaniste ne sort pas perdant dans la bataille qu'il a engagée contre son pays d'adoption
Même si la perte de sa nationalité française ne l'empêche pas de tirer à boulets rouges sur les autorités françaises et leur politique vis-à-vis du continent africain, l'honneur que lui ont fait les autorités nigériennes, va le gonfler à bloc. Fau-t-il alors s'attendre à un Kémi Séba plus mordant ; lui qui est coutumier des diatribes ? Et ce n'est pas tout.
Car, sa propulsion dans les hautes sphères nigériennes, pourrait contribuer au renforcement de l'influence de Moscou au Niger. En tout cas, aujourd'hui, détenteur d'un passeport diplomatique qui lui ouvre de nombreuses portes, il est évident que le panafricaniste ne sort pas perdant de la bataille qu'il a engagée contre son pays d'adoption, la France, qu'il fait passer pour le monstre qui empêche ses anciennes colonies de s'épanouir.